"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Joël Aïvo jette la responsabilité de la mauvaise organisation des communales sur le gouvernement (Pour lui comme Sêhlin en 2006 Lawani a été un danger pour la démocratie béninoise)  

Pour discuter de l’actualité politique et socio-économique du pays, les journalistes de Canal3 ont reçu le dimanche dernier sur leur émission hebdomadaire Zone franche le Directeur de cabinet du président du Parti de renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji. Comme à ses habitudes, le professeur Joël Aïvo n’est pas allé par quatre chemins pour montrer à quel point le pays est mal géré. Comme tous les Béninois, il pense que l’organisation des dernières communales n’est pas l’une des meilleures que le Bénin ait connu. Seulement, selon lui la responsabilité de cette mauvaise organisation incombe au gouvernement notamment au ministre des finances qui à vouloir jouer le rôle de la commission a fini par bloquer le processus. D’ailleurs, il pense qu’en Soulé Mana Lawani sommeille un Cosme Sêhlin dans ses œuvres à la veille des présidentielles de mars 2006. Mais là- dessus, il précise que les résultats tel que proclamés par la Céna ne souffrent selon lui d’aucune irrégularité. Pour le démontrer, il prend le cas des résultats de la commune de Sèmè que les responsables des Fcbe semblent contester. Ce serait de la comédie politique que de penser que cette commune n’est pas le fief du Prd a-t-il démontré. A l’entendre, on peut retenir que le Prd de maître Adrien Houngbédji est sorti victorieux des derniers scrutins. Car précise t- il, le parti de l’arc-en ciel a conservé sa position dans les communes qui son sous son contrôle et dans les autres, il a réussi à améliorer son score. Mais pour ce qui est de la gestion économique du pays, le Dr Aïvo pense que Boni Yayi et son gouvernement font un mauvais diagnostic des maux dont souffrent les populations béninoises. Et, c’est selon lui la cause de tous les cafouillages auxquelles on assiste dans le pays depuis l’avènement du Changement. Pour lui la gratuité des études universitaires n’est pas une mauvaise chose, mais elle ne constitue pas l’urgence pour aider les Béninois. Car pour lui si les Béninois ont opté pour l’émergence c’est qu’ils ont besoin d’une formation de qualité. Une autre chose qui n’a pas échappé à l’analyse de Joêl Aïvo est le sommet Cen-sad qui selon lui est devenu un fond de commerce politique. Selon le jeune docteur en droit c’est une fuite en avance de la part de Boni et Yayi et les siens que de penser que l’organisation de la Cen-sad est la solution au problèmes la cherté de la vie qui est devenu le quotidien de tous les Béninois. A la question de savoir si le projet d’octroi de micro n’est pas une action de développement, l’invité de Brice Houssou trouve que c’est un projet financé de façon occulte par le gouvernent de Boni Yayi. Car les fond de l’Escorte qui servent à financer ce projet n’ont jamais été budgétisé donc ne sauraient être comptés dans les dépenses formelles de l’Etat. Abordant la question de l’actualité à l’Assemblée, il précise d’abord que l’hémicycle est l’endroit où bat le cœur de la démocratie et si aujourd’hui ça brûle à l’Assemblée c’est que dans une large mesure la démocratie béninoise vit ses heures difficiles. Mais par contre, il se refuse de dire si les processus conduiront à la destitution de Nago ou non. Et la raison est toute simple, Aïvo n’est pas député.

Laurent YOVO