"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Ordre du jour de la réunion hier des sommités du parti de Rosine Soglo :

Le Béninois libéré--19 mars
Renvoyer définitivement Galiou de la Rb  

Si la décision de renvoyer définitivement le benjamin du couple Soglo n’a pas été prononcée à l’issue de la séance comme convenu, c’est parce que les cadres de la Renaissance du Bénin avaient simplement voulu y mettre la manière et la forme. Ils ne veulent pas laisser le moindre vice de procédure qui permettra à l’espion de Boni Yayi dans la cour des Soglo de piper le moindre mot à l’audition du verdict. Deuxième renvoi en moins de 3 ans et cette fois-ci à en croire les informations à nous parvenues, sera la dernière. Le nom Galiou Soglo fera désormais partie des taches noires de l’histoire de la Rb.

Pour le parti, il s’agit de renvoyer un élément qui pouvait à tout moment servir de bras armé à l’adversaire aux fins de créer une rébellion interne à la Renaissance du Bénin. Et là, on peut dire que la Rb vient de prendre ses responsabilités. La récente sortie du jeune ministre des sports, a été celle de trop. Celle qu’il ne fallait pas faire même si c’était simplement pour faire plaisir au ‘’timonier national’’, le Dr Boni Yayi, seul président de sa petite République. A la veille d’une échéance aussi capitale que les municipales, un parti aussi grand que la Renaissance du Bénin ne saurait laisser impunie une si remarquable indiscipline fut-elle à l’actif d’un enfant du leader charismatique du parti. Aussi était-il impérieux pour le couple présidentiel d’accepter cette décision qui témoigne de la justice et de l’équité qui gouvernent cette grande formation politique.

La question qui cependant persiste est de savoir si Galiou Soglo ne profitera de nouveau dans les jours à venir du statut de l’enfant prodige pour squatter les murs de la Rb. Même si on ne jette pas l’eau du bain avec l’enfant y compris, il est une réalité historique en Afrique qu’on ne peut laisser longtemps l’enfant déshabiller son géniteur devant plus de 5000 personnes étrangères à la famille. Galiou est allé trop loin, lui et son commanditaire, celui-là qui avait à jouir de voir le fils braver les lois de la nature pour désavouer son père. On retrouve à présent le sens fort de la parenthèse que Nicéphore Soglo a ouverte quand il rendait hommage au Général Mathieu Kérékou. A son retour au pouvoir en 1996, le vieux sage a réuni dans son gouvernement deux hommes du même géniteur qui ne se disaient jamais bonjour. Kérékou a aujourd’hui le mérite d’avoir réussi à mettre côte à côte autour d’une même table de conseil des ministres Adrien et Gatien, tous deux Houngbédji. Une morale qui n’a pas pu faire tache d’huile sous le Changement. Car contrairement à cette prouesse du vieux sage, Boni Yayi a lui, son idée toute faite de la chose politique. Lancer telle une guillotine volante, Galiou Soglo pour avoir au finish comme trésor de guerre dans la gibecière la tête de Léhady et celle du vieux Nicéphore lui-même.

Pourvu que les électeurs béninois ne voient la chose de cette même façon pour déclencher leur colère contre le coupable et l’autre plus coupable que lui, son commanditaire.



19/03/2008
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