"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Situation politique nationale :

Une porte de sortie pour Boni Yayi

 

 

 

 

Ecrit par Euloge Badou   

Mercredi, 19 mars 2008 08:30

La crise politique qui secoue le Bénin depuis un moment et dont la manifestation est le meeting de Kouhounou le mercredi 12 mars 2008, commence par inquiéter certains proches du chef de l'Etat qui se demandent quoi faire. Une question tout à fait légitime, laquelle interpelle avant tout Boni Yayi qui dispose tout de même une porte de sortie de crise.

Déjà, des tentatives pour calmer la tension politique et amener Boni Yayi à respirer. Selon des informations qui nous sont parvenues, certains proches du chef de l'Etat seraient décidés à l'amener, quoi que cela coûte, à calmer le jeu. Une logique qui malheureusement contraste avec la réalité sur le terrain où, depuis le retour de Boni Yayi de Dakar, certains zélés en quête de faveur auprès du chef de l'Etat ont commencé par s'illustrer négativement. Ils n'ont trouvé comme stratégie que d'injurier tous les hommes politiques ayant participé au meeting du mercredi 12 mars 2008 à Kouhounou. Certains parmi eux parlent de vieille classe politique comme si autour du chef de l'Etat, les dinosaures tels que Moïse Mensah, Albert Tévoédjrè, Codjo Achodé, Robert Dossou, Mathurin Nago, Alexandre Hountondji, pour ne citer que ceux-là, sont jeunes par rapport à ceux qui étaient à Kouhounou. Des interventions qui laissent croire à tort ou à raison que face à la situation, le camp de ceux qui se réclament yayistes sont pour le tac au tac. A moins que Idrissou Ihrahima, Nazaire Dossa, Galiou Soglo et consorts ne soient des trouble-fêtes qui tentent de jouer leur numéro en solo. N'empêche, face à la situation actuelle, Boni Yayi n'a qu'une seule porte de sortie si seulement, il tient à aller sans difficultés au terme de son mandat. Il s'agit pour lui de calmer le jeu en menant les démarches qu'il faut vis-à-vis de tous les partis politiques impliqués dans le meeting de Kouhounou. Certains trouvent cela déjà impossible, parce que ce n'est plus de la nature de l'homme, depuis qu'il a accédé à la magistrature suprême, de poser de tels actes. D'où la difficulté pour ceux-là qui souhaitent vivement qu'il surprenne tout le monde en calmant le jeu, au lieu de laisser les siens envenimer la tension. Un comportement d'ailleurs désapprouvé par le Parti national Ensemble dont le président sortant, Jean-Pierre Ezin, a été on ne peut plus clair : « Loin d'être une menace, la sortie du 12 mars 2008 de certains partis et regroupements politiques dont les excès nihilistes évidents dans le langage, ne signifient rien est une opportunité à saisir. La réplique manifestement improvisée de certaines personnes de la mouvance présidentielle, qui croient que celui qui est plus vieux que moi est nécessairement moins valable que moi, n'est nullement appropriée. L'âge ne peut être la ligne de démarcation entre les patriotes et les apatrides ». Boni Yayi aura donc tout à gagner en cédant à la volonté de ceux qui lui conseillent de calmer le jeu. Ce n'est que la seule porte de sortie véritable de crise.

Mis à jour le ( Mercredi, 19 mars 2008 22:14 )

 



23/03/2008
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