"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Une communication émergente pour se maintenir au CT

La quête de trophées

jeudi 24 avril 2008

Arimi CHOUBADE

Rédigé le 24 avril 2008

 

Rattraper par la communication ce qui a été perdu par les urnes. Il n’y a pas que les « rebelles » qui redoutent la colère présidentielle. Sûr que l’instant des comptes rendus et bilans s’avèreraient très pénibles pour de nombreux courtisans. Les quelques coupures de presse aux relents victorieux à la gloire d’une certaine vague cauris le 20 avril dernier participent du conditionnement du docteur président. Histoire de lui faire croire qu’en réalité ce n’était pas si mal que çà. Pas si mal que si sa Fcbe peine à égrener une demie dizaine de conseillers à Cotonou sur une demie centaine disponible.

La propagande préfère ne pas voir les profondes entailles faites dans le bunker supposé de l’Atocora et de l’Alibori. Les zooms sur l’embellie provoquée dans le Plateau due à l’« exile » prolongé du leader incontesté, Séfou Fagbohoun servent à flatter l’ergo du chef. Une bien maigre consolation à comparer avec la dégringolade au niveau du plus grand réservoir électoral du pays qu’est Cotonou et environs. En effet, en 2006, la vague cauris était de loin la première tendance politique de la ville portuaire. Apparemment la première alerte de 2007 qui l’a rétrogradé à la deuxième place derrière la Rb n’a pas servi à grand-chose. Elle se contente désormais de la troisième place en 2008.

Tout dépend à présent de la faculté du docteur président à savoir déchiffrer les rapports de ses zélateurs. C’était plus facile de faire dire à la télévision qu’un meeting a mobilisé des foules entières en comptant sur des plans de caméras tronqués ou manipulés. Opérations moins faciles lorsqu’il s’agit des urnes même si quelques exercices de bourrages ou d’achat de conscience pourraient aplanir bien des déconvenues.

Il serait mieux instructif pour le locataire de la Marina de faire la balance entre ce qu’il a perdu et ce qu’il aurait engrangé à la sortie des bureaux de vote le 20 avril. Les péroraisons post-électorales avaient déjà crié victoire à l’issue des législatives de 2007. Un artifice entretenu de toutes pièces quelques mois durant à l’aide de procurations, de prébendes et de promesses. Un an plus tard le gouvernement court en vain après une hypothétique majorité parlementaire.

Au docteur-président de se demander si ces résultats sortis des urnes lui convienne. Si les quelques bourgades miséreuses obtenues par la terreur et l’endoctrinement ethnique suffit à se projeter sur 2011, serein. Si le fait d’abandonner la première place obtenue à la présidentielle 2006 au quatrième de la même époque dans la ville de Cotonou ne constitue qu’un petit échec sans conséquence. Il y a que les « adolescents » politiques pour trouver un certain humorisme au rejet massif de leur champion par les Cotonois, les Porto-noviens, les Aboméens, les Natinguois. Leur intérêt est d’exhiber des lubies afin d’empêcher que le chef ne procède à un grand ménage. De toutes les façons, en cas d’un deuxième tour en 2011, le docteur-président serait mieux inspiré de se montrer en compagnie de la « vieille » classe politique qu’avec des zélateurs incapables de préserver un petit village comme Tori de la vague contestataire au régime.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs disaient nos sages ! Surtout les conseilleurs intéressés.

 



25/04/2008
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