"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Première rentrée gouvernementale à Porto-Novo :

Onze minutes pour charmer les Ainonvis

20 septembre 2007 -  La Presse du jour - Le gouvernement du président Boni Yayi a effectué sa première rentrée après les deux semaines de congés hier à Porto-Novo. Les ministres étaient au grand complet. Les autorités et sages aussi. Seuls le maire de Porto-Novo Bernard Dossou et le député Sofiatou Schannou n’ont pas fait le déplacement. De la revue des troupes aux salutations via les bains de foule, le président de la République a utilisé onze bonnes minutes pour charmer les Aïnonvis.

De 15h 39 mn à 15h 48mn ! Onze minutes de fébrilité, de charme et de bain de foule. C’est du moins le temps qu’a duré l’arrivée solennelle du chef de l’Etat hier au siège de l’Organe présidentiel de médiation transformé pour la circonstance en Palais de la République annexe de Porto-Novo. La mobilisation populaire n’était pas certes au rendez vous, mais les autorités politico-administratives de Porto-Novo, les sages et notables d’Adjatchè représentés par M. Karim Urbain Da Silva, le roi Kpotozounmè et le conseiller spécial du chef de l’Etat à la réhabilitation de Porto-Novo Ataou Sofiano sont venus souhaiter bonne rentrée gouvernementale au Président Boni Yayi et toute son équipe. Les différents groupes folkloriques de la ville de Porto-Novo tels que la danse royale Adjogan, les fanfares, les femmes et enfants d’écoles coraniques, l’orchestre de la gendarmerie nationale sont mis à contribution pour accueillir le Président de la République. Même les Zangbétos et les Béninois rapatriés du Gabon se sont associés à la foule. Il y avait de quoi attirer l’attention des habitants du quartier Oganla où se situe le siège annexe du gouvernement à Porto-Novo. C’est dans ce bruit entretenu que le protocole fait descendre le Médiateur. Il sonnait 15h35mn. Il se dirige vers le carrefour situé non loin de la Haute Cour de justice où est plantée la fanfare de la gendarmerie. Le Médiateur retient un instant les attentions. Quatre minutes plus tard le protocole annonce le Président de la République. Silence de cimetière, puis le Chef de l’Etat descend de son véhicule. Revue de troupe, salutation, bain de foule, accolade avec le vieux da Silva, chaude poignée de mains avec certains sages et autorités y compris le roi Kpotozounmè et le chef de l’Etat brûle le dispositif protocolaire qui l’orientait vers les escaliers extérieurs du bâtiment où attendait une infanterie de la garde d’honneur. C’est la fin de l’arrivée du chef de l’Etat. « C’est fini s’exclame » ! un sage. Chacun reprend son chemin. Les barbouzes de la sécurité présidentielle contrôlent désormais l’accès à l’Organe présidentiel de médiation. Les travaux du premier conseil des ministres du gouvernement Boni Yayi s’ouvrent avec la presse. Le Chef de l’Etat, d’une voix autoritaire plante le décor, rend grâce à Dieu pour l’avoir inspiré et ordonne au Secrétaire général du gouvernement de présenter l’ordre du jour d’une séance qui ne durera qu’une heure de temps. Des quatre points inscrits à l’ordre du jour, deux seront consacrés à la culture. Pour ce premier conseil des ministres à la capitale, le gouvernement a opté pour une part belle aux hommes de la culture. Cela n’arrive pas souvent. Les sinistrés de la ville de Porto-Novo n’ont pas été aussi oubliés. Le gouvernement s’est en effet déplacé vers eux pour leur apporter soutien moral et compassion.  

Christine Ouinsavi, la première en salle

14h01mn. Une autorité ministérielle descend de sa 407 Peugeot. C’est le ministre de l’enseignement primaire de l’alphabétisation et des langues nationales, Mme Christine Ouinsavi. Elle est la première autorité gouvernementale à avoir foulé le seuil de l’Organe présidentiel de médiation. Comme pour donner un bel exemple à ses élèves qui sont conviés à leur rentrée des classes le 4 octobre. Les différents groupes folkloriques commencent un défilé inhabituel. Une trentaine de minutes plus tard, les cortèges des ministres se suivent à un rythme infernal. Ils sont accueillis par le préfet Inès Aboh Houéssou, le directeur départemental de la police Nationale et le commissaire central de la ville de Porto-Novo, M. Adjovi Pépin. Le lieutenant colonel Gérard Assavèdo, commandant du groupement sud monte la garde et supervise ses différents pelotons. Le contrôle devient systématiquement. Les déplacements intempestifs sont quadrillés et limités. Le ministre Issifou Kogui N’douro prend son temps pour échanger avec certains hauts gradés de l’armée. Puis il rejoint ses pairs au premier niveau du bâtiment central du siège de l’Organe présidentiel de médiation. Un bâtiment chargé d’histoire pour avoir abrité des hauts responsables politiques du Dahomey. Le ministre du budget, M. Albert Houngbo est le dernier à venir. Il n’a pas perdu de temps à sa descente. Mais avant lui c’était le ministre des tétécommunications, M. Désiré Adadja qui, avec empressement avait fait son entrée.

Tobie P. Ahlonsou (Corresp Ouémé/Plateau)



20/09/2007
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