Après la sortie médiatique du ministre de la Santé
L’avocat de Fagbohoun attaque Kessilé Tchalla
[2 août 2007] In le Matinal - Les arguments développés par
le ministre de la Santé
publique au sujet de la situation sanitaire critique du richissime homme
d’affaires Séfou Fagbohoun ne convainc pas les proches de l’intéressé. A
l’occasion d’une conférence de presse le mardi 31 juillet 2007, l’avocat de
Fagbohoun, Me Atita assisté de quelques militants du Mouvement africain pour la
démocratie et le progrès (Madep), rend le gouvernement responsable de la
situation. ...
L’avocat du président du Madep estime
que c’est le retard accusé pour évacuer le député Séfou Fagbohoun qui est la
cause réelle de sa situation sanitaire critique actuelle. Prenant en compte les
tracasseries, les intrigues politiques, la méchanceté et les lourdeurs
administratives, Me Paul Kato Atita affirme que c’est le gouvernement qui est
responsable des difficultés actuelles et la sortie médiatique du ministre de la Santé publique apparaît
comme un moyen pour se frotter les mains et peut-être préparer l’opinion
publique à toute éventualité. Me Paul Kato Atita ne comprend pas les raisons
d’une radio-trottoir après une annonce selon lui suspecte faite par bande sur
les écrans de télévision pour demander l’évacuation de son client. L’avocat de
Fagbohoun ajoute que pour cette évacuation, le gouvernement béninois qui le
considère comme un détenu, n’a pourtant rien pris en charge en ce qui le
concerne alors que tout détenu a droit aux soins et seul l’Etat qui le détient
doit lui en procurer. Paul Kato Atita affirme que Fagbohoun a été suivi de deux
gendarmes. Autant de situations qui lui font dire qu’on ne peut pas vouloir
d’une chose et son contraire. « Car on ne saurait vouloir le rétablissement
d’un malade sérieusement atteint et au même moment susciter autour de sa
personne des conditions de nature à perturber le cycle normal de sa
guérison », a fustigé Me Paul Kato Atita qui affirme que le président
Séfou Fagbohoun s’en rappellera et les vivra constamment comme des actes de
persécution. Il poursuit en indiquant qu’il est aussi important que le
gouvernement et son chef qui a pris l’initiative de son évacuation ouvre par la
même occasion la voie de sa libération immédiate en ce moment précis où tout
doit être mis en œuvre pour lui préserver la vie et explique « il faut
libérer le malade qu’il est de toutes les contraintes psychologiques afin de
donner une chance à sa survie et à ce traitement envisagé que le gouvernement
lui-même a annoncé à notre peuple ».
Jean-Christophe Houngbo