Après les élections communales:
mai 7, 2008 |
Les honorables députés seront incessamment appelés à reprendre de service au
Palais des gouverneurs. Cette convocation rime malheureusement avec le retour
sur tapis de la question de la destitution du président de l’Assemblée
nationale, M. Mathurin Coffi Nago. Du retour donc des communales, le débat
renaît au parlement et les petites réunions se multiplient. Ce qui est sûr,
c’est que cette destitution se précise au vu de certaines grandes mutations
observées au cours de la campagne pour les communales et locales dernières. Ces
mutations sont si spectaculaires qu’on ne peut manquer de s’interroger. Par
exemple, au cours de la campagne, le député Ismaèl Tidjani Serpos avait déjà
annoncé qu’il a déjà pu réunir 56 députés pour tenter un forcing même à
l’endroit du président de
L’honorable Walis Zoumarou n’est pas allé par quatre chemins. Il a ouvertement
fait campagne aux côtés du G13 qui était en adversité avec la liste Fcbe à
Djougou. A Parakou, le député Sam Adambi est fortement décrié car il serait en
train de pactiser avec le G13 pour la conquête du poste de maire. D’autres cas
sont également patents. Quoi qu’on dise, il existe une crise forte à
l’Assemblée nationale et cette dernière ne profite nullement au changement.
Dans tous les cas de figure, la crise qui a longtemps secoué le parlement a
crée bien de frustrés et les dernières communales sont venus tout aggraver.
Cela veut dire simplement que le président Mathurin Nago n’est pas au bout de
ses peines. Sa destitution se précise et tous ces faits n’en sont que les
prémices. Aujourd’hui, eu égard à ces mutations, le G4, le G13 et Force clé
sont les seules à détenir les coudées franches pour aller au bout des actions
entreprises. Mieux, le maintien dans leur giron des grandes villes à savoir
Porto-Novo, Cotonou Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey Malenville,
Natitingou etc, est un signal fort pour 2011 et il n’y a pas pire aveugle que
celui qui ne veut pas voir. En tout cas le professeur Mathurin Nago est sur de
la braise et le parlement tend à être surchauffé les prochains jours. Cette destitution
se précise à telle enseigne qu’une plénière tarde même à être programmée. Il
est clair que les négociations sont assez avancées et dans les prochains jours
on n’aura les premiers échos. Ayant pris la mesure des choses, du côté du
changement, on a peur d’engager les hostilités. Comme premier échos de cette
destitution, ce serait le boycott ou le rejet du rapport d’activités du
président Mathurin Nago. Il faut dire aussi que le président de l’Assemblée
nationale, a trop laissé perdurer la crise.
Le compte à rebours semble donc avoir commencé et chacun se demande ce qui se
passera bientôt à la prochaine plénière. Au regard de tout ceci, une seule
carte reste possible. Il s’agit d’une ouverture faite à ces formations dans le
prochain gouvernement. C’est le président Boni Yayi seul qui peut la jouer et
arrêter à temps le désastre
Arsène Otchoun
A découvrir aussi
- Après les résultats de l'enquête de l'Ige:
- Animation de la vie politique nationale
- Assemblée nationale :
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres