Assemblée nationale:
Maxime Houédjissin dénonce le budget 2008
IN Le MATINAL[22 août 2007]« A lire le budget 2008 de l’Assemblée nationale, on se
rend compte comme toujours qu’il y a des charges non réparties qui ont été
prises en compte. Ce qui ne devrait pas être le cas. Si on faisait les choses
dans les normes, ce budget ne devrait pas dépasser 4 milliards, ce qui est
selon moi un budget raisonnable ». C’est ce qu’a déclaré l’ancien premier
questeur de l’Assemblée nationale Maxime Houédjissin, qui commentait le budget
2008 du Parlement. ...
Selon
Maxime Houédjissin, le budget de l’Assemblée nationale doit être épuré des
dépenses exceptionnelles pour être vu sous sa forme juste. Au nombre de ces
dépenses exceptionnelles, il cite le montant du sevrage des députés qui n’ont
pas pu se faire réélire, le montant des matériels roulants et les provisions
faites pour payer les dépenses engagées non payées. « Ces montants doivent
être déduits de ce budget avant l’augmentation de 3% comme l’indique la lettre
de cadrage du ministre des Finances », a indiqué l’honorable Houédjissin.
Il a profité de l’occasion pour situer la part de responsabilité des différents
ministres des Finances depuis 1996 dans l’élaboration des budgets au Bénin. En
effet, dit-il, ces différents ministres des Finances adressent toujours une
lettre de routine appelée lettre de cadrage aux responsables des institutions
(Gouvernement, Assemblée nationale, Cour constitutionnelle, Haac, ces, Haute
cour de justice, la présidence etc) sans se soucier des charges non remboursables
comme les dépenses de matériels roulants, les dépenses de matériels
électro-menagers, les dépenses électrogènes et les grosses réparations
d’immeubles pour ne citer que celles-là. Rappelant que l’origine de la lettre
de cadrage remonte au premier régime du renouveau démocratique, Maxime
Houédjissin a laissé entendre que la différence ici est que seul le budget du
personnel et des dépenses communes très étudiées sont renouvelées et autorisées
à une augmentation de 3%. Il explique cette attitude par le fait que chacun
veut se servir. Est-ce que les contribuables qui s’échinent à payer leur impôts
et taxes paient pour qu’une minorité en bénéfice exagérément ? s’est-il
interrogé. Face à cette situation, l’honorable Houédjissin suggère au chef de
l’Etat Yayi Boni de ne pas permettre aux cadres béninois de se laisser aller à
la corruption légalisée avec ce comportement. C’est pourquoi il plaide pour une
répartition équitable de nos richesses. M. Houédjissin invite par ailleurs
le chef de l’Etat à l’arbitrage en mettant sur pied une commission nationale
d’attribution des primes, indemnités et autres avantages alloués aux membres
des institutions et aux personnels de l’administration de notre pays.
Edgar
Gnimavo
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