"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

28 février 2008 -  La presse du jour

Le vice président de l’Assemblée Nationale, M. André Dassoundo a ouvert le mardi 26 février dernier la troisième session extraordinaire consécutive de l’année 2007 sur demande de 43 députés. Cinq points sont inscrits à l’ordre du jour de cette session qualifiée de session de tous les dangers par certains analystes politiques au regard de la tension qui prévaut au Parlement. La troisième session extraordinaire s’ouvre dans une atmosphère très tendue à l’Assemblée Nationale. Les 43 députés, dont certains de la majorité présidentielle à l’Assemblée, ont insisté et obtenu cette session. Non seulement les 43 députés signataires de la demande ont obtenu l’ouverture de la session mais également ils ont réussi à faire inscrire à l’ordre du jour de cette session des sujets qui font peur et donnent de l’insomnie au Président de l’Assemblée Nationale, M Mathurin Nago. Outre le 1er point relatif à la poursuite et à l’achèvement de la désignation des représentants du Parlement dans les Commissions électorales d’arrondissements (Cea), il sera examiné au cours de cette 3è session quatre autres points. Il s’agit du débat sur l’opportunité d’anticiper la désignation des membres de la Cour constitutionnelle, de l’audition et de l’examen de la réponse du président de l’Assemblée nationale à la question orale à lui posée par 38 députés, de la question orale au gouvernement relative à l’affaire Dayori et enfin de la question d’actualité sur la gestion des recettes de l’escorte douanière des véhicules d’occasion en transit au Bénin. Voilà en réalité les quatre sujets qui retiennent l’attention de l’opinion et suscitent d’engouement au sein des députés qui veulent situer les Béninois avant les élections municipales, communales et locales. Que cache le point de l’ordre du jour dénommé « audition et examen de la réponse du président de l’Assemblée nationale à la question orale à lui adressée par 38 députés » ? Quand on sait que la seule lettre contient en son sein cinq différents points c’est-à-dire l’affaire Dayori ; l’affaire refus de visa au député Célestine Adjanohoun ; affaire Ahanhanzo et la non désignation des représentants du parlement béninois dans les parlements régionaux, il y a lieu d’avoir peur pour le président Mathurin Nago. Les députés vont apprécier les réponses du président de l’Assemblée Nationale dans une atmosphère polluée par sa sortie médiatique au sujet de la rumeur de sa destitution. Au cours de cette sortie, le président Mathurin Nago avait fait le procès de certains députés. Les dernières envolées verbales entre le président de l’Assemblée Nationale et certains députés des groupes Add, Prd-Prs et ceux du G13 sont des signes précurseurs d’un malaise profond.