"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Les députés n'ont examiné aucun point à l'ordre du jour

La première session ordinaire de l'année 2008 à l'Assemblée nationale n'a pas tenu la promesse des fleurs. En effet, depuis plus de deux mois que cette session ordinaire a été ouverte, les députés n'ont pas daigné remplir leur devoir constitutionnel. La session ordinaire aura étalé au grand jour et à la face du monde des querelles intestines et de personnes qui ont bloqué depuis plusieurs semaines les activités parlementaires. En réalité, le président de l'Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago n'a pas fini d'endosser jusqu'à ce jour les mécontentements de certains de ses collègues qui lui reprochent depuis quelques temps une mauvaise gestion de l'institution parlementaire. Au cours de la séance plénière du 23 mai 2008 qui devrait se consacrer à des questions orales au gouvernement, les députés signataires de la proposition de résolution contre la gestion du président de l'Assemblée nationale n'auraient  pas renoncé à la procédure de destitution qui courent dans les couloirs de l'hémicycle contre sa personne puisqu'ils ont introduit en plénière cette proposition de résolution écrite au président Mathurin Nago. Selon les dernières informations reçues des sources proches de l'institution parlementaire, la commission des lois présidée par Hélène Kèkè aurait opposé un refus catégorique d'examiner ce rapport en commission. Une goutte d'eau qui aurait fait déborder une fois encore le vase et qui aurait crisper d'avantage la tension et vicier l'atmosphère de travail. Une autre situation  s'est  greffée à celles qui précèdent, elle concerne la non installation de certains conseils communaux par l'exécutif. Ce qui a fait sortir de ses gonds 'un leader du G4, en l'occurrence le président du groupe parlementaire Prd-Prs Augustin  Ahouanvoébla. Dans sa déclaration, ce dernier a menacé de bloquer les activités parlementaires tant que le gouvernement ne va pas autoriser l'installation de ces conseils communaux. Face à cette situation, le président Mathurin Nago n'a d'autres alternatives que de voir faire. Ce qui fait que depuis quelques jours, le président de l'Assemblée nationale n'a pu programmer aucun dossier en plénière malgré l'urgence de certains. Ce qui est regrettable pour notre parlement est que cette institution se meurt et ne donne plus aucune visibilité à l'extérieur. Jusqu'à quand vivrons-nous cette situation de blocage au moment où le temps s'égrène et que dans 17 jours au plus les députés vont clôturer cette session ordinaire qui n'a vu voter aucun dossier parmi la quarantaine inscrite à son ordre du jour ?

Ismail Kèko