Bras de fer opérateurs Gsm-Gouvernement
11 juillet 2007 : In le Matinal - Intoxications, mensonges, incompétence des membres de l'instance de régulation des télécommunications à connaître d'un dossier économique, mauvaise foi, xénophobie… Voici les maux qui minent actuellement le dossier des Gsm. Un dossier qui n'est en fait pas un, si les responsables en charge du dossier côté gouvernement n'avaient pas adopté une approche conflictuelle comme solution. Et si, chose grave, des chiffres n'avaient pas été manipulés à dessein pour vouer aux gémonies ces sociétés de Gsm.
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Aujourd'hui, pour le Béninois moyen, les sociétés Gsm sont des prédateurs de l'économie nationale. Des « « affameurs du peuple », pour utiliser l'expression consacrée. Tous se passe comme si l'intention réelle de certains collaborateurs du chef de l'Etat était de les livrer à la vindicte populaire. Pyromanes, ils ne ratent aucune occasion pour mentir et manipuler l'opinion publique avec des chiffres qui donnent le tournis. Pour le Béninois ordinaire, une fois qu'on parle de milliards, c'est qu'il y a prédation. Et ces différents conseillers et autorités de régulation abusent de la naïveté et de l'analphabétisme des uns et des autres pour étaler leurs inepties qu'ils croient science. Nous ne voulons pour preuve que ce conseiller juridique qui confond à dessein, chiffre d'affaires et résultat d'exploitation.
Chiffre d'affaires différent de bénéfice…
Nous allons vous donner un extrait d'un article paru dans un quotidien de la place. Extrait : « …Le nombre d'abonnés déclarés par Areeba et Moov qui s'élèvent respectivement à 500.000 et
Trop beau n'est ce pas ? Tout investisseur rêve d'une telle mine d'or. Présentée comme telle, cette situation est révoltante et peut pousser au soulèvement populaire. Surtout que le quotidien cite un conseiller juridique du chef de l'Etat. Pour l'homme de la rue, c'est donc une vérité d'évangile.
Mais ce n'est qu'un tissu de mensonge. Un mirage dont le seul but est de tromper le chef de l'Etat pour avoir ses faveurs. Supposons même que les chiffres avancés soient vrais, ce qui n'est pas le cas. Alors, le conseiller parle de « bénéfice de 300 milliards ». Faux, il est en train de confondre le chiffre d'affaires et le bénéfice. Justement, c'est fait à dessein pour embrouiller. Le chiffre d'affaires, selon le lexique économique, c'est le « montant des ventes des biens et services cumulées entre deux bilans ». En expression ordinaire, c'est tout l'argent qui entre dans une entreprise entre deux bilans. C'est le montant brut. Lorsqu'on prend ce montant brut pour faire des déductions fantaisistes à la limite grotesque, on se demande si ce conseiller juridique a jamais géré une épicerie. Car, même la prostituée qui vent ses charmes naturels prend le temps de déduire de ses entrées financières, l'argent du savon et des capotes qu'elle met gracieusement à la disposition de ses clients. Sans compter son loyer, ses consultations médicales, son parfum et même sa retraite. Car, plus elle vieillit, plus elle perd sa clientèle. Si une prostituée prend la peine d'introduire tous ces paramètres dans son « entreprise », qu'en serait-il d'une entreprise commerciale ?
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