"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Déclaration politique du 4 majeurs


Enfin ça bouge contre Yayi  

Les citoyens sont de retour. Voilà en substance ce qu’on peut retenir de l’intervention des quatre partis politiques majeurs de la scène politique béninoise. Il faut en effet rappeler qu’avant cette action significative, seul le président Boni Yayi régnait en maître dans l’arène politique. C’est peut-être du fait d’être seul sur la chaussée que le chef de l’Etat ne s’est pas sentit tenu d’observer le code de la route. En rappelant hier à Yayi les manquements qui ont été siens, les leaders politiques en question ont su renouer avec une condition majeure de la démocratie à savoir, l’existence d’un courant d’opinion antagoniste au discours officiel. Le caractère solennel de la cérémonie d’hier montre clairement qu’on est passé à une autre étape de l’action politique. Aussi, les thèmes abordés hier au Palais des Sports renvois suffisamment sur la gravité des menaces qui pèsent sur la démocratie béninoise et de l’urgente nécessité de développer une résistance citoyenne des plus vives.

Yayi la menace

La déclaration des quatre n’a pas fait dans la fioriture en dressant son réquisitoire contre le président Yayi. A la lecture de cette déclaration, il ne fait aucun doute dans l’esprit des signataires que le chef de l’Etat représente une véritable menace pour la démocratie béninoise. Violations quasi systématiques de la Constitution, efforts considérables de musellement de la presse et des syndicats, recherche permanente des situations conflictuelles avec les autres institutions de la République, menace de l’unité nationale du fait d’un recours permanent à des comportements régionalistes, opacité dans la gestion des finances publiques en dépit des professions de foi proclamées à l’emporte-pièce, autant d’exemple qui tendent à se demander si le peuple béninois ne s’est pas trompé sur la qualité de son dirigeant. En tout état de cause, il s’impose, au regard de la gravité des menaces, de susciter urgemment une résistance citoyenne.

L’urgence de réagir face au péril

Ceci n’est ni une vue de l’esprit, ni fantasme à assouvir. Il s’agit juste d’une nécessité face à une équipe dirigeante qui n’a vu en l’unilatéralisme et l’autoritarisme des modes de gouvernance qui appartiennent pourtant à une époque bien révolue. Agir aujourd’hui n’est pas s’opposer à un régime ou à une personne. C’est seulement sauver la démocratie. L’initiative des quatre partis peut à juste titre être considérée comme entrant dans ce schéma car elle a l’immense mérite de montrer à Boni Yayi que dorénavant, il n’est plus seul sur la route.



14/03/2008
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