GSM :
GLOBACOM signe la convention … sans débourser ni signer le cahier de charge !
In
Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI
Le ministre
Désiré Adadja a d’abord rappelé les conditions fixées par le Conseil des
ministres et indiqué que si la signature de la convention n’a pas eu lieu au
cours de la semaine du 13 au 19 août comme prévu initialement, c’est parce que
des formalités, des documents n’étaient pas finalisés et que tout cela n’a été
fait que dans la journée d’hier. Il mentionnera aussi que pour faire face à la
crise qui secoue le secteur, le gouvernement a décidé de renforcer les
capacités de l’opérateur historique LIBERCOM, d’ouvrir le dialogue avec les
deux réseaux suspendus et d’ouvrir le secteur à d’autres opérateurs. Ce après
quoi, quelques minutes seront consacrées à la signature des documents par les
deux parties, à l’exception remarquable du ministre d’Etat Pascal Irenée
Koupaki pour le compte du gouvernement, qui bien qu’annoncé, n’était pas
présent aux côtés de ses collègues, lesquels n’ont pas évoqué les raisons de
son absence. Problème ? En tout cas, une fois les documents échangés, l’on
s’attendait logiquement à voir le nouvel opérateur remettre le chèque qui
symbolise le paiement de la première tranche de 15 milliards de FCFA,
consacrant son entrée sur le marché béninois du GSM. Mais à la surprise
générale, on annoncera que le chèque n’est pas encore disponible.
Préserver les intérêts de l’Etat…
Dès son entrée
dans la salle où l’attendait déjà les ministres, le PDG adjoint de GLOBACOM, à
peine assis, a transmis au ministre Désiré Adadja, par le truchement de la
secrétaire générale et chargée des affaires juridiques du groupe, un document
tenant sur un feuillet. Apparemment, il n’y comprenait pas grand’chose. La mine
déconfite qu’il arborait renseignait suffisamment sur son état d’âme à
l’instant. Ce document, il le passera au ministre des Finances. Par la suite,
on pouvait aisément observer que la gaieté n’était pas sur les visages des
nôtres. Ce n’est qu’à la fin de la cérémonie qu’on saura enfin le contenu de ce
document. En effet, au moment d’annoncer la fin de la cérémonie, René Bèwa a
cru devoir annoncer qu’il n’y aura pas de remise de chèque. Ce n’est qu’alors
que le ministre Désiré Adadja avancera que, puisque le sujet a été abordé, il
allait donner des explications. Il révèlera ainsi que le document émanait de
A partir de cet instant, on est en droit de se poser des questions. En effet,
il s’agit dans l’espèce en présence, d’une affaire entre un groupe privé et un
Etat. Et, en principe, le fait pour notre Etat d’avoir consacré un Conseil
extraordinaire des ministres à la question, devrait être une garantie sérieuse
pour
Cette situation semble donc floue au point qu’on se demande si nous ne risquons
pas une mauvaise surprise. En tout cas, l’absence de signature du ministre
d’Etat apparaît comme une garantie puisqu’en principe, sans cette signature qui
compléterait celles des autres ministres, la convention ne peut acquérir force
juridique. On ose alors espérer que l’Etat saura prendre, pendant qu’il est
encore temps, toutes les dispositions pour s’éviter une situation délicate.
N’est-ce pas ce à quoi le ministre des Finances Soulé Mana Lawami, quand à la
fin de leurs échanges en privé à la fin de la cérémonie, invitait son collègue
Désiré Adadja quand il lui demandait de « faire vite » ?
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