"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Pénurie d’enseignants dans les universités du Bénin :

Plus de 100 jeunes docteurs es sciences en chômage

Formés à grands frais par l'Etat béninois, plus d'une centaine de jeunes docteurs es sciences peinent à exercer leur discipline. Alors qu'il y a pénurie d'enseignants dans les universités du pays.

Dans un environnement éducatif sous-régional de plus en plus exigeant, marqué par la mise en application dès l'année prochaine du système Licence-Master-Doctorat (Lmd), la Corporation des Jeunes Docteurs es Sciences du Bénin (Cojedesb) jette les bases d'une gestion efficiente de l'enseignement supérieur dans notre pays. « Avant le démarrage du système LMD, les autorités doivent s'assurer de certains pré-requis qui sont, entre autres, des laboratoires bien équipés, un personnel qualifié et la valorisation du métier de l'enseignant », a déclaré le Dr Ahanhanzo Glèlè Corneille, actuel président du Cojedesb. Il a également souligné que pour une formation de qualité, il faut un ratio de un enseignant pour 50 étudiants dans le cadre des travaux dirigés au sein des facultés et écoles de nos universités et un enseignant pour 25 étudiants , s'agissant des travaux pratiques. Des données qui montrent bien que nos deux universités ne sont pas en mesure de relever ces nouveaux défis, compte tenu de l'insuffisance des cadres enseignants. Dans chaque classe de première année des filières de la Faculté des sciences et techniques (Fast), plus de 2 000 étudiants inscrits pour le compte de l'année académique 2006- 2007 n'ont pu effectuer les travaux pratiques. Comme solution, la Cojedesb propose le recrutement de jeunes professeurs assistants pour pallier les insuffisances constatées et le vieillissement du corps enseignant marqué cette année par quatre décès. Docteur Ahanhanzo Glèlè Corneille, se basant sur le fait qu'un professeur assistant coûterait au budget national moins de 1 500 000 CFA par an , affirme qu'en recrutant une cinquantaine d'enseignants, l'Etat béninois dépenserait 100 millions de francs CFA au lieu des 200 millions F CFA engagés pour couvrir les frais des enseignants vacataires. La Cojedesb salue la volonté du gouvernement du président Boni Yayi de renforcer le système éducatif du Bénin et rappelle au ministre de l'enseignement supérieur et de le recherche scientifique qu'il existe dans ses rangs des compétences, toutes spécialités confondues, non encore recrutées et qui sont prêtes à mettre leurs connaissances au service des écoles et facultés de nos deux universités. Elle remercie les différents acteurs des deux équipes rectorales pour avoir abordé ce point dans leurs programmes pendant la période électorale.


Raoul GANDAHO
21 Août 2007



21/08/2007
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