"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Depuis hier lundi, Alassane Babamoussa n’est plus le Directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb). Celui-ci n’a pas retrouvé son poste hier après le conseil extraordinaire des ministres qui s’est tenu hier sous la présidence effective du chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi et qui s’est penché sur la gestion de cette société d’Etat ces quatre dernières années.

Le limogeage de celui qu’il convient désormais d’appeler ex- directeur général de la Soneb fait suite aux malversations révélées dans le rapport déposé sur la table du chef de l’Etat par l’Inspection générale d’Etat. Ce rapport d’enquête met à nu les cas de mauvaise gestion du Dg Allassane Babamoussa.
En effet, l’Inspection générale d’Etat a constaté de graves irrégularités dans la gestion de cette société. Les contrats d’appels d’offres passés de façon anarchique, des recrutements fantaisistes qui sont monnaie courante.
L’Ige a également décelé que cette société formelle est gérée comme une société informelle fonctionnant sans aucune orthodoxie. Ne pouvant laisser la situation perdurer, le président de la République a décidé de relever le Dg Allassane Babamoussa de ses fonctions pour redonner un nouvel espoir à cette maison en agonie. Ce qui a été donc fait hier.
Le conseil des ministres est allé plus loin en demandant au ministre en charge de l’eau, Sacca Lafia de procéder à la résiliation du contrat qui existe entre Allassane Babamoussa et la Soneb.
Le conseil des ministres a instruit Sacca Lafia revoir de fond en comble l’organisation de cette société et de procéder dans les meilleurs délais à la nomination d’un nouveau directeur général à la tête de cette maison. Il faut noter que le Dg Allasane Babamoussa devrait faire valoir ses droits à la retraite depuis le 01 janvier 2004.
Voyant sa date de retraite arrivée, il a réussi à négocier avec le gouvernement d’alors qui a décidé de le maintenir sur la tête de cette société pour cinq ans.
Mais depuis l’arrivée au pouvoir du chef de l’Etat Boni Yayi, des voix s’élèvent pour dénoncer une mauvaise gestion de cette société. Ce soupçon de mauvaise gestion vient ainsi d’être confirmé par l’Ige.