Renouvellement de la grève des Magistrats :
Le gouvernement dans l’embarras |
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Écrit par Le Matin du 24/12/2007 | |
Bientôt trois semaines de grève et les magistrats sont restés fermes sur leur position. Il n’est pas
question que l’exécutif s’immisce dans le judiciaire ou refuse de
respecter la loi qui est très claire sur la séparation des pouvoirs.
C’est pour cela que les magistrats estiment que le gouvernement ne peut
pas suspendre les décisions de justice sur les litiges domaniaux. Des
indiscrétions font état de ce que le pouvoir, prenant la mesure de la
situation a compris qu’il n’a pas intérêt à laisser perdurer la grève
avec tous les préjudices que cela cause déjà à l’Etat. Après un moment
de silence, il semble être prêt pour un dialogue pour régler le
différend. Mais quelle formule choisir ? Quelle serait la démarche ou
la stratégie à adopter pour qu’en revenant sur sa décision, le
gouvernement ne perde du crédit ou ne se sente humilié. Car ce recul
prouverait que le pouvoir avait donc tord et qu’il a pris de manière
précipitée cette décision. Certains diront que le gouvernement a été
mal conseillé ou a choisi délibérément à cause de ses intérêts, de se
mettre au-dessus de la loi. Voilà autant de raisons qui selon des
sources proches du pouvoir, font encore hésiter les autorités et les
plongent dans un total embarras. Que faire se demande le gouvernement
qui au cours d’une récente rencontre avec des voix autorisées au niveau
de la justice, aurait suggéré une déclaration conjointe pour faire part
de la volonté des protagonistes de se réconcilier et de faire la paix.
Cette proposition aurait été rejetée par les magistrats. Ils estiment
qu’il revient au gouvernement qui a pris une telle décision en conseil
des ministres de prendre l’engagement de renoncer ou de l’annuler.
Voilà la situation qui gêne l’exécutif. Comment revenir sur une
décision qu’il a voulue imposer d’autorité et qui aujourd’hui, semble
lui créer des ennuis ? Un véritable casse-tête , une équation difficile
pour le chef de l’Etat. Et comme ironisent déjà
certains observateurs : c’est le gouvernement lui-même qui a choisi et
il est tenu maintenant de le résoudre pour désamorcer la bombe afin que
le train de la justice soit remis sur les rails. Euloge R. GANDAHO |
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