"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

- Police nationale :

une épidémie de cocaïne

7 novembre 2007  -La presse du jour

L’ex Directeur Général de la Police Nationale est mis aux arrêts pour les nécessités de la compréhension du dossier de cocaïne qui secoue la corporation des flics. Le Président de la République poursuit la démonstration de sa bonne foi. S’il en est encore besoin, il vient de montrer sa détermination à aller jusqu’au bout de lui-même. C’en est fait. La police, depuis quelque temps, dégage une odeur nauséabonde. Etre policier n’est plus une source de sécurité pour les populations. Le policier est aujourd’hui un prédateur. Hier, il était source de protection de la communauté. Aujourd’hui, dans un quartier, le policier n’inspire pas trop confiance. On a peur de lui filer des informations. Et pour cause. Il se peut qu’il soit le danger qu’on redoutait. Cette appréhension a été fortement renforcée par des scandales divers et variés. On a connu l’affaire dite Hamani, celle de l’assassinat d’inspecteurs, de détournements de deniers publics…On peut allonger à l’infini des affaires …même officieuses. Ces différentes affaires ont entériné l’assertion que la police est une source d’insécurité.

Autres temps, autres moeurs. Le temps qui court est celui de la cocaïne. Un stupéfiant qui fait le bonheur, donne la richesse et le pouvoir de narguer. En décidant de prendre le balai, le Président de la République ne recherche pas forcément de la popularité au sein de la police nationale. Il a compris que, pour que l’émergence soit une réalité, il faille créer un environnement de sérénité porté par une sécurité irréprochable. Il abandonne le discours de la marche verte pour entamer le parcours de l’impulsion irréversible et irrévocable.

Le procès de la cocaïne fera date dans les annales de l’histoire de la police nationale. Le sujet intéresse déjà le réseau des chroniqueurs judiciaires. Des livres, on en consacrera à cette affaire de cocaïne qui donne l’insomnie à la haute hiérarchie policière. Le comble ? Il n’est pas possible de citer des noms sans qu’on ne te chuchote quelque affaire ; comme pour dire : " ce type là. ..hum….hum ". Mais dans quel corps, on ne trouverait pas de brebis galeuses ? Aucun. Il y a cependant des efforts ailleurs. A la police nationale, il y a une crise de modèle. La hiérarchie ne peut plus donner des ordres sans que la base, tout en exécutant, ricane. Le chef est un modèle qui donne des ordres que le subalterne exécute avec sourire, sans murmure et prêt à recommencer. Un chef compromis, constamment au cœur des affaires, peut-il être un modèle ? Voilà pourquoi, il me plaît d’emprunter à Madame Célestine Zanou, son slogan devenu célèbre, pour dire que le temps presse de réinventer à la police nationale : " Le sens des valeurs ".

Plus rien n’est possible avec les retraitables, je veux dire ceux qui sont à cinq, quatre, trois, deux, un an de la retraite. Il importe de repenser la formation des policiers. Car, si plus rien n’est espérable avec les " anciens ", les jeunes doivent être recrutés et promu sur la base des compétences. Que peut-on espérer d’un policier qui est entré dans la police par des coups de fil, les pressions régionales, l’achat de la conscience des correcteurs ? Et bien, rien. Ils ne font pas honneur à la police. Ce qu’on attend des policiers, ce n’est pas l’embourgeoisement à tout prix, la complicité pour les vols ensanglantés, mais de l’assistance permanente aux plus faibles. Le drame policier met fin à notre espérance. Mais….une aube nouvelle se dessine à l’horizon. La relève ….s’élève….regardez là-bas….juste en haut de vous, dans le ciel bleu, il est écrit en lettres de feu : " L…..P…H…. "

Herbert Houngnibo



08/11/2007
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