Incarcération de l’ex-Dgpn Azonhoumè :
12 décembre 2007 -La Presse du Jour
Guerre ouverte entre le
syndicat de la police et le ministre Hessou
Depuis
le 06 novembre 2007, l’ex-directeur général de la police nationale Antoine
Azonhoumè croupit, avec six autres collègues de la police, à la prison civile
de Ouidah. L’affaire cocaïne dans laquelle il serait impliqué en est la cause.
Mais au-delà de la procédure qui semble viciée au départ, il y a qu’un bras de
fer s’installe entre le syndicat de la police et le ministre de tutelle, le
général Félix Hessou. La grogne des acteurs du syndicat de la police, soutenue
par une grande majorité des corps habillés, s’accentue. C’est ce qu’il convient
de noter tout de suite pour faire comprendre au général Hessou que le
Synapolice exige la reprise de la procédure judiciaire par laquelle le juge
d’instruction de Ouidah, Florentin Gbodou a mis systématiquement sous mandat de
dépôt des officiers de police judiciaire, en l’absence de toute enquête
préliminaire et surtout, sans avoir été saisi du dossier par la chambre
d’accusation de
Le
volte-face du ministre Hessou
Face à
l’intransigeance des syndicalistes de la police exigeant du ministre de
l’intérieur une résolution rapide du problème des policiers incarcérés, des
méthodes expéditives selon certaines responsables, allant même au refus de
demande d’audience ont dû être mises à profit. En fait, il s’agit vainement
d’une guerre d’usure pour amener le synapolice à « rentrer dans les
rangs ». Mais c’est peine perdue, continuent-ils d’affirmer, quoique des
actes de récupération seraient déployés pour diviser les forces. Dans les
rangs, on évoque l’invitation du ministre qu’aurait déclinée le bureau du
Syndicat, appelé à Guézin pour la messe d’actions de grâce le week-end dernier.
Même s’il est arrivé que quatre (4) des onze (11) membres du bureau exécutif
ont dû être finalement reçus en pompe ce dimanche 09 décembre 2007 après avoir
été conduits à Guézin à bord d’un véhicule neuf, il est clair que le Synapolice
demeure un et indivisible par l’action. Il en appelle à la vigilance de ses
acteurs et même à l’ensemble des corps habillés pour continuer de défendre la
corporation et l’esprit de solidarité qui l’anime. « Nous sommes
conscients que la lutte sera longue tant que les policiers ne seront pas
libérés », a dit l’autre, avant de conclure que c’est la seule lutte qu’il
faille pour défendre les intérêts de la police et des policiers.
Denis
Magnidet
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