2 ans après son accession à la magistrature suprême ,
(On espère qu’ils ne viendront pas avec un pied cassé)
Que peut-on retenir des deux ans de
mandature de Boni YAYI à la tête du Bénin. Pas grand-chose, on peut juste
espérer que le meilleur reste à venir, car en effet s’il y a un bilan à faire,
principalement après cette deuxième année, c’est que les libertés individuelles
courent le risque d’être confisquées et que la crise entre institutions d’Etat
est plus que jamais cristallisée. A cela il faut ajouter que le niveau de vie
de nos concitoyens ne s’est nullement amélioré, au contraire la dégradation de leur
pouvoir d’achat est aujourd’hui une évidence avec la flambée du cours des
denrées de premières nécessités et la baisse drastique des revenus. Un exemple
récent est la réduction du Smig de près de 10%.Les Béninois ont faim et meurent
d’ailleurs de faim tant ils croulent sous la misère Ce bilan synthétique cache
d’innombrables failles du système mis en place par Boni Yayi pour mener à bon
port son Changement. Au nombre des plus grosses erreurs demeurent la
planification des objectifs. A ce titre on peut citer pêle-mêle le scandale,
puisque c’en est un, des turbines à Gaz pour alimenter notre pays en énergie
électrique. Depuis plus d’un an les Béninois sont livrés aux affres des
coupures d’électricité à répétition, le gouvernement malgré ses déclarations n’a
jamais pu honorer durablement un des rendez – vous pris pour donner l’énergie
électrique aux populations. D’un délai de 3 mois nous sommes passés à 6 mois et
bientôt à un an sans qu’aucune solution ne soit réellement trouvée. Toutes les
solutions d’appoints envisagées n’ont pu juguler la crise qui fait partie du
quotidien des Béninois qui font contre mauvaise fortune bon cœur. Toujours au
nombre des plannings inconséquents durant ces deux ans de pouvoir, c’est la
relance de la filière agricole dans son ensemble qui fait peine à voir.
Annoncée comme fer de lance du développement du Bénin dès la première année,
c’est plutôt de piètres records qui sont réalisés à un point tel que les
principales ressources en devises que sont le Coton et l’Ananas sont aujourd’hui
sinistrées et ne peuvent plus jouer leur rôle de locomotive de notre économie.
Un échec dans le domaine agricole dû aux mauvaises orientations politiques
prises pour la relance de ce secteur. Dès lors assise sur la fiscalité, les
ressources pour financer notre économie n’ont jamais été véritablement
diversifiées en deux ans de présence de Boni Yayi. On a plutôt fait le choix de
démultiplier les taxes pour trouver les ressources en interne. Du coup
plusieurs taxes ont vu le jour ou ont été mis au goût du jour. La conséquence
est que les entrepreneurs et autres opérateurs économiques croulent sous le
poids de ces nouveaux impôts qui leur sont autant d’embûches dans la gestion et
la jouissance du fruit de leur labeur ainsi que la création de la richesse. Les
nombreux effets d’annonces ayant un temps fait recette sont aujourd’hui scannés
et passés au cribles par les populations. A l’analyse on retiendra que très peu
sont dupes, l’école gratuite, si elle a eu le mérite de faire plaisir à une
bonne partie des Béninois, n’a pas pour autant régler la question de
l’instruction. Dans quelques années on s’apercevra que plutôt que de rendre nos
élèves plus brillants et notre système éducatif plus performant cette méthode
mal conçue qui a fait exploser l’effectif dans les classes produira des élèves
et étudiants tarés. Une génération qui traînera les séquelles d’une expérience
mal pensée. Pour l’instant les dégâts sont d’ordre économiques chez ces
familles démunies qui ont cru devoir envoyer leurs enfants à l’école, leurs
bras valides qui servaient aux travaux champêtres. L’autre canular des deux ans
de Boni Yayi c’est bien les soins gratuits aux femmes enceintes et aux enfants
de moins de 5 ans, on en parle mais tout le monde est conscient que ce propos
purement démagogue n’a jamais été expérimenté dans les faits. Quelques soit
l’hôpital public, pour une raison quelconque on vous obligera à payer quelques
choses. C’est peut-être ça la gratuité sous le Changement. La grosse critique
de ces deux ans de fonction présidentielle demeure dans sa façon d’appréhender
ses rapports avec les autres institutions de l’Etat de même qu’avec les
individus. Ici on note un net recul de la démocratie. On voit un pouvoir
exécutif qui ne supporte pas que d’autres institutions de
Marc Antoine
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