Affaire Célestine Adjanohoun et Luc da Matha :
A la faveur d'une émission télédiffusée consacrée au bilan des cents premiers de son exercice, le président de l'Assemblée a levé l'équivoque sur le niveau où se trouve actuellement le dossier relatif à l'implication des députés Célestine Adjanohoun et Luc da Matha dans la présumée mauvaise gestion de la Sbee. Ses précisions permettent de retenir que l'aboutissement de ce dossier incombe de nouveau au gouvernement.
Satisfait d'avoir accompli la mission qui était la sienne dans la clarification du dossier de mauvaise gestion de la Sbee dans lequel serait impliqué les députés Célestine Adjanohoun et Luc da Matha, le président de l'Assemblée nationale, Mathurin Nago s'est réjoui cette semaine de la disponibilité de ses deux collègues à se rendre disponibles pour l'enquête de l'Ige et de l'Igr. Ce point fait par le président du parlement sur ce dossier à l'occasion d'une émission télédiffusée qu'il a consacrée au bilan de ses cent premiers jours relance l'affaire et retourne la balle dans le camp du gouvernement. Sa mission du président de l'Assemblée, à en croire Nago, serait, selon la lettre du chef de l'Etat, de pouvoir convaincre les deux députés à accepter de se présenter à la commission d'enquête composée des membres de l'Ige et de l'Igr. Ce qu'il est arrivé à faire après avoir échangé avec les intéressés, qui, a indiqué le président, " ont accepté le principe. " A partir de ce moment, le gouvernement reprend le dossier en mains et devrait au terme de l'enquête disposer des résultats qui détermineront la suite. Ainsi, selon qu'il est nécessaire d'ouvrir une information judiciaire, le parlement pourrait être sollicité à nouveau pour la levée de l'immunité des mis en cause. Mais, la conduite de l'enquête incombe d'abord à l'exécutif par le biais des deux organes de contrôle et d'inspection, l'Ige et l'Igr puis l'initiative d'une procédure judiciaire ou d'une sanction administrative revient également au pouvoir exécutif donc au chef de l'Etat, le président Boni Yayi et aux membres de son gouvernement. Leur attitude à partir de ce niveau du dossier permettra davantage à l'opinion d'apprécier l'engagement qu'ils prennent de lutter contre la corruption.
Ludovic D. Guédénon
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres