"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

In La Nouvelle tribune- Dans le cadre d’une intervention sur la question à l’Assemblée nationale, le ministre en charge de la communication et des nouvelles technologies a avoué que le gouvernement n’avait pas envisagé toutes les dispositions juridiques dans la crise provoquée par la suspension des opérateurs Gsm. Curieusement, son discours change lors de sa sortie du samedi dernier.

Les parlementaires Béninois, en apprenant, de la bouche du ministre Adadja que la décision de suspension des réseaux Areeba et Télécel a été prise sans une analyse préalable des conséquences qu’elle pouvait engendrer pour l’Etat et les populations consommatrices des produits Gsm, ont vertement manifesté leur désapprobation. Ils ont en son temps invité le chef de l’Etat à prendre les dispositions devant permettre d’alléger les souffrances des consommateurs. Mais curieusement, lors de sa dernière intervention pour faire l’état des lieux devant la presse nationale, le même ministre des postes et télécommunication a indiqué que toutes les dispositions ont bété prises avant de prendre la décision de mise hors tension des deux réseaux. Ce sont là deux déclarations contradictoires qui étalent aux yeux de toutes les insuffisances de la communication dudit ministre dans le cadre de e dossier.

Visiblement, cela laisse croire que du côté du gouvernement, on ne se concerte pas p s suffisamment avant de prendre les décisions sur des sujets aussi sensibles que celui de la communication. Et lorsqu’on sait que sait le ministre en charge de ce secteur qui se laisse aller à ces genre de légèretés il y a de quoi s’interroger.

Et de deux !

Déjà devant la représentation nationale, le ministre Désiré Adadja n’avait pas paru suffisamment convaincant sur les arguments qu’il a développés pour tenter de convaincre les députés sur le bien-fondé de la décision de l’Autorité de régulation. Et le voilà qui récidive lors de sa sortie du samedi dernier. En fait, on a de la peine à croire que pour annoncer les nouvelles mesures du gouvernement sur le dossier, la déclaration du ministre n’a fait l’objet d’aucun support. Il s’est contenté de longues explications inutiles, alors que les novelles mesures qu’elles contiennent aurait pu tenir sur un support et en quelques mots. Ce sont là donc deux gaffes qui fragilisent sans aucun doute la communication du gouvernement dans ce dossier.

S’il est vrai que l’Etat doit affirmer toute son autorité à l’égard d’opérateurs Gsm apparemment décidés à lui tenir tête, il n’en demeure pas moins vrai que cet Etat doit également veiller à poser des actes irréprochables qui ne souffrent d la moindre faille. On n’est d’autant plus déçu des prestations du ministre que l’on ne comprend pas qu’il ait pu présenter une déclaration un tel sujet de crise, dans une forme aussi banale, ce, en présence de conseillers techniques à la communication du chef de l’Etat. Toutes choses qui en ajoute à la confusion des rôles.

Devant cette situation confuse, le commun des Béninois se demande à quel jeu joue le gouvernement. Il est important que l’Etat dise clairement aux populations ce que recouvre cette affaire, et quels sont les risques qu’il encoure, afin de leur permettre de savoir finalement où mettre de la tête. Pendant ce temps, le ministre Désiré Adadja doit revoir sa façon de communiquer.

Belly Kpogodo