"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Assemblée Nationale ;

 Boni Yayi demande avec insistance une session extraordinaire


Ecrit par Affissou ANONRIN

La première session ordinaire de l'Assemblée Nationale de l'année 2008 ouverte le 10 avril va bientôt s'achever. En dehors de l'examen du rapport du président de l'Assemblée qui a d'ailleurs été rejeté par 48 députés dont certains de la majorité présidentielle, l'Assemblée Nationale a plutôt été secouée par des crises qui ont affecté son fonctionnement. Aujourd'hui, plusieurs lois et autres ratifications d'accord de crédits dorment sur la table des députés. Cette situation inconfortable joue malheureusement contre le développement et surtout contre le gouvernement du Dr Boni Yayi qui porte l'entière responsabilité de la paralysie de l'Assemblée Nationale.
La situation créée de toutes pièces par les députés de la majorité présidentielle et certains ministres du gouvernement montre déjà au grand jour ses conséquences sur le fonctionnement de l'Etat. En choisissant de faire la sourde oreille aux revendications des députés du G4, du G13, de Force Clé et même de certains de la liste Fcbe, le gouvernement du Dr Boni Yayi s'est malheureusement fait hara-kiri. Aujourd'hui, plusieurs accords de crédits passés entre l'Etat béninois et ses partenaires financiers et techniques attendent l'aval des députés. Les ministres qui doivent normalement venir défendre ces projets au Parlement ont opté pour l'école buissonnière en se cachant derrière des arguments fallacieux. Le temps passe et les bailleurs de fonds risquent de rompre les amarres. Pour le Chef de l'Etat qui a longtemps nargué les députés de la minorité parce qu'il pensait pouvoir compter éternellement sur sa majorité comparable à un éléphant aux pieds d'argile il est aujourd'hui obligé de faire profil bas. C'est en effet avec insistance qu'il réclame la convocation d'une session extraordinaire pour sauver les importants crédits que le Bénin pourrait perdre à cause de la paralysie des activités parlementaires. Dans l'impossibilité de trouver les ressources nécessaires pour boucler le budget de l'Etat exercice 2008, le Chef de l'Etat avait pris l'initiative d'introduire au parlement un collectif budgétaire. Une session extraordinaire de l'Assemblée Nationale devrait d'ailleurs être convoquée à cet effet. Mais malheureusement, rien n'y fit. Les députés qui tiennent aujourd'hui le Chef de l'Etat et sa majorité par le bon bout ne veulent pas lâcher prise si certaines conditions ne sont pas remplies. Ces conditions ont rapport à l'installation des conseils communaux interdite dans 24 communes du Bénin après les élections locales, à l'arrêt des violations répétées des dispositions constitutionnelles, à l'arrêt des violations flagrantes des libertés individuelles garanties par la Constitution, à l'arrêt de l'indiscipline budgétaire érigée en mode de gestion des deniers publics…Voilà donc qui annonce les couleurs.



03/07/2008
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