Au sujet du point financier des fonds de campagne:
Les Fcbe de Porto-Novo s’entre-déchirent
In Matinal 19 mai
2008
La tension est à son comble au sein des membres de la
liste Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) de la Capitale. Alors
qu’ils sont dans l’attente des résultats des récentes élections locales, le
point financier des fonds de campagne que certains d’entre eux exigent en vain
depuis des jours est à l’origine d’un sérieux bras de fer entre les
protagonistes.
L’argent divise les militants Fcbe de la ville
de Porto-Novo. La crise est telle que l’on annonce déjà des démissions de
certains ténors de groupe politique favorable au chef de l’Etat dans la Capitale. Dans la
foulée, les clivages entre les protagonistes se sont renforcés et on est à
couteaux tirés depuis des jours. La situation fait suite à la pression d’un
groupe de militants qui veulent avoir une idée des dépenses faites avec les
fonds envoyés du sommet de l’Etat pour organiser la campagne dans la ville. Au
cours du débat, c’est une enveloppe financière de 10 000 000 fcfa
pour la précampagne qui a défrayé la chronique. Tout le monde accuse celui qui
a pris l’argent de l’avoir gardé par devers lui sans rendre compte. Un groupe
de militants affirme que l’intéressé n’a pas dépensé un seul rond dans le
processus. Pourtant, celui-ci annonce avoir utilisé une partie des fonds pour
louer, réfectionner et équiper le siège de campagne. Il a été confondu au cours
d’une réunion, un soir sur le sujet. Au cours des assises qui a été très
houleuse, le candidat tête de liste dans le premier arrondissement de la ville
de Porto-Novo, Me Djamiou Adébo affirme plutôt que c’est lui qui a mis
gracieusement le local réfectionné et équipé à la disposition du groupe. C’est
en ce moment que la tension est montée d’un cran. Tout le monde, les jeunes
surtout, a insisté pour le reversement immédiat des fonds à l’état major
politique Fcbe de Porto-Novo. On a failli en arriver aux coups de poing. C’est
le militant Fcbe, Me Jacques Migan aidé de certains sages de la ville qui s’est
rapidement interposé pour obliger les uns et les autres à clôturer en attendant
les débats sur le sujet. Deux jours après, Me Adébo très fâché, a envoyé des
lettres à tous les responsables Fcbe de la ville pour libérer son local avant
la semaine passée. Il a saisi l’occasion pour annoncer à ses camarades qu’il
n’est plus membre du groupe mais continuera cependant à soutenir
individuellement l’action du président Yayi Boni. Plus tard au cours de la
réunion, les hostilités vont violemment reprendre quand il s’est agi du point
des fonds même de campagne. C’est un flou extraordinaire. Pendant que certains
militants affirment sans en apporter les preuves que c’est une vingtaine de
millions qui a été décaissée pour la ville, les personnes accusées précisent qu’elles
n’ont reçu que 3 200 000
f cfa. Et ont dû débourser de leurs propres poches pour
gérer les dépenses. Dans la foulée, on les accuse d’avoir fait seuls les
dépenses. Un militant, preuve à l’appui, a dénoncé des cas ahurissants de
magouilles. Il parle surtout de détournement des fonds de communication. Selon
lui, c’est des contrats qui ont été prévus pour être avec certains organes de
presse. Alors que les gestionnaires de ce volet affirment avoir bel et bien
conclu ces contrats et payés les services commerciaux comme prévu, le militant
a prouvé qu’il n’en ai rien du tout et c’est seulement le jour du lancement de
la campagne que quelques journalistes ont été reçus dans une maison qui est
restée fermée aux autres. On se plaint également dans la famille Fcbe de
Porto-Novo de la manière dont les services avec les autres prestataires ont été
conduits. Les mêmes contestataires de la gestion des fonds de campagne Fcbe
affirment que nombre de leurs responsables ont changé de toilettes depuis la
fin des élections. D’autres se sont achetés des véhicules haut de gamme alors
que, dit-on, ils n’en avaient pas les moyens un peu plus tôt. Les
contestataires ont fini par conclure que c’est cette magouille qui n’a pas
permis une bonne campagne Fcbe à Porto-Novo. Ils prédisent déjà un résultat
désastreux pour la Fcbe
dans la Capitale
et invitent le chef de l’Etat à prendre ses responsabilités.
Jean-Christophe Houngbo