Boycott de la plénière lundi dernier par la minorité parlementaire
Le
président de l’Assemblée Nationale, le professeur Mathurin Coffi Nago et
quelques membres de son bureau se sont rendus hier au cabinet du Chef de l’Etat
pour se plaindre au premier magistrat du pays du comportement qu’ils jugent
" anti démocrate " des députés de la minorité qui, lundi dernier, ont
préféré la manière forte en claquant la porte. Une façon pour ces derniers de
protester contre la " gourmandise " de la majorité qui s’est taillée
la part du lion dans la répartition des sièges au niveau des Commissions
électorales d’Arrondissements (Cea). Certainement dépassée par les événements,
puisque c’est la première fois dans l’histoire de l’hémicycle que toute une
minorité vide les lieux, la deuxième personnalité du pays est allée recueillir
les conseils du chef de l’Etat afin de débloquer pacifiquement la crise. Crise,
oui, puisque hier, jusque tard dans la nuit, les députés de la minorité ont
conditionné leur entrée en salle à la prise en compte de leurs doléances par la
majorité. Le groupe des 30 constitué des 20 députés de l’Add, l’Alliance pour
une Dynamique Démocratique et des 10 du Parti du Renouveau Démocratique, le Prd
de maître Adrien Houngbédji, souhaite en effet aller au-delà de la barre des
33% obtenus suite à une deuxième négociation. Avec ce pourcentage, la minorité
se retrouve avec un total de sièges avoisinant les 550 au niveau des Cea contre
les près de 1100 pour la majorité parlementaire. Ce que cette dernière
n’entende pas faire, et à l’étape actuelle des choses, entre une minorité qui
n’entend pas démordre et une majorité décidée à aller jusque’ au bout, les
élections municipales et communales peuvent encore attendre un peu.
Judicael AYADOKOUN, 19 décembre 2007
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