Nomination dans les ministères :
Des pilleurs de l’économie nationale promus |
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Écrit par Le Matin du 22/11/2007 | ||
Le changement prôné par le Dr Boni Yayi commence par battre dangereusement de l'aile. Avec les récentes nominations faites au niveau de certains ministères et qui font la promotion de pilleurs de l'économie nationale... Le changement prôné par le Dr Boni Yayi commence par battre dangereusement de l'aile. Avec les récentes nominations faites au niveau de certains ministères et
qui font la promotion de pilleurs de l'économie nationale, le président
de la République et ses ministres viennent de donner raison à ceux
qui chantent partout que le gouvernement fait deux poids deux mesures
dans cette affaire de dénonciation des présumés pilleurs de l'économie nationale. Ceux
qui, piègent aujourd’hui le changement ne sont plus seulement des
proches collaborateurs de la présidence de la République ou encore des
individus réfractaires à un changement rapide et sans
fondement. Des enquêtes faites sur certains cadres nommés récemment
dans des ministères révèlent que le chef de l'Etat et tout le conseil
des ministres ne tiennent plus compte des casseroles que drainent
celui ci ou celle-là avant de procéder aux nominations. Ce qui saute actuellement à l'oeil aux yeux des citoyens est la nomination d'un cadre
épinglé par la commission d'enquête créée par le décret n° 2006-539 du
09 octobre 2007 et chargée de vérifier la gestion administrative,
matérielle, financière et comptable du Conseil National des chargeurs du Bénin (Cncb). D'après le relevé des Décisions administratives du conseil des ministres des mercredi 11 et
samedi 14 juillet 2007, le cadre dont il est question devrait
normalement être poursuivi selon les procédures judiciaires et ou
administratives par les ministres compétents. Mais au lieu que ce cadre
à qui il est reproché une mauvaise gestion ayant occasionné le
non-reversement de trois cent quatre vingt neuf millions cent quatre
vingt cinq mille six cent cinquante six ( 389.185.656) francs CFA
réponde de son crime, c'est à sa promotion qu'on a assistée. Conseiller
technique au genre et au développement : voilà le titre qu'à désormais
cette personne au sein d'un ministère très sensible. L'acte
suffisamment grave, laisse libre court à des réflexions faisant état de
ce que le gouvernement fait deux poids deux mesures dans cette affaire
de dénonciation des pilleurs de l'économie nationale. Pire, certains
estiment à l'allure ou vont les choses que le chef de l'Etat serait en
train de protéger des cadres pourris au détriment d'autres. Ces
derniers veulent pour preuve la non-publication jusqu'à ce jour, des
résultats issus des audits commandités dans certaines sociétés d'Etat.
Se fondant aussi sur le fait qu'aucun pilleur n'a encore été frappé par
la loi, ces citoyens dénoncent l'intoxication et les mauvaises
communications autour de certaines décisions de la Haute autorité. Ils
n'hésitent même pas à déclarer que le président de la République et ses
collaborateurs jouent avec la soif d'un changement profond et réel des
populations. S’appuyant sur les polémiques autour de la levée de
l’immunité parlementaire des députés Célestine Adjanohoun et Luc Da
Matha Sant'Anna, on est tenté de donner raison à ces contribuables
béninois pour qui l'apôtre du changement serait en train d'embrouiller
pour rien du tout, les
paisibles populations. Sinon comment comprendre que depuis lors, aucune
procédure digne de ce nom n'a encore été enclenchée pour l'obtention de
cette levée d'immunité qui défraie actuellement la chronique. De l'autre côté, le
gouvernement au lieu de s'atteler à ces deux cas qui paraissent
compliquer du point de vue de la procédure et ce, au risque de bafouer
sa propre vision peut prouver sa bonne foi en se penchant d'abord sur
les cas de Claude Olory-Togbé, Denise Ahouissoussi Houngninou, Olga da
Silva, Laurence Dossou Quenum, Mireille Amoussouga Omary, Carrena
Azonhoumon, Fouléra Gaba, Kamarou Fassassi et autres. Faute de cette
détermination de la part du pouvoir, on peut se permettre à tord ou à
raison d'affirmer que la véritable vision du numéro 1 béninois n'est
pas de faire comparaître les présumés pilleurs de l'économie nationale
devant les juridictions compétentes mais plutôt de continuer de se
faire passer aux yeux de la population à 80% analphabète comme l'homme
intransigeant qui entend amener le Bénin à la prospérité. Judicaël-Rock HOUNWANOU |
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