"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

DECLARATION DU PORTE PAROLE DE YAYI SUR RFI

Les délires du porte parole d'un "gouvernement émergent"

In Yéhoubenin, 24/03/08

Le Bénin, quartier Latin de l'Afrique est respectée pour son verbe. Le porte-parole du gouvernement et le Président de la République sont les ambassadeurs de cette classe. Lisez les propos décousus tant sur la forme que sur le fond d'un porte-parole du Gouvernement qui n'a pas encore fini de se former au CCF de Cotonou et qui honnit toute la classe dirigeante du Benin.  Il est loin le temps des discussions propres dignes de Beninois debout non mus par des interets mangement.  Vous comprendrai pourquoi ils fuient  un débat  contraditoire et préfèrent en lieu et  place un monologue  permanent .  Ah ces yayistes!

 

 

RFI : Jean Alexandre Hountondji, bonjour.

 

 

Alexandre Hountondji : Bonjour

 

RFI : La démocratie béninoise est gravement menacée, déclarent quatre figures de votre pays. Que répondez-vous ?

 

 

Alexandre Hountondji : Les députés, le monde entier est témoin de ce qui se passe au Bénin, vous savez très bien. Les élections se déroulent normalement. Nous ici, la liberté de presse et l'opinion  est garantie, indépendamment de la justice. Aucune menace ne semble peser sur la démocratie au Bénin.

 

 

RFI : Vous parlez de la liberté de la presse. Mais ce qui choque les 4 signataires de ce texte mais aussi beaucoup de Béninois, semble-t-il, c'est le matraquage des images de Boni Yayi sur les 4 chaînes de télévision béninoise

 

 

Alexandre Hountondji : Bien sur lorsque vous ne faites rien, vous ne pouvez pas être au devant de l'actualité. Le président Yayi Boni. Tout le monde doit lui rendre témoignage que sa proximité avec le peuple, son écoute permanente du peuple gêne certains notamment l'ex président de la République qui est coutumier de dérives verbales et qui vieillit très très mal comme l'attestent bien sur ces propose discourtois, inconvenants et sans retenue sur le régime du Feu Gnassingbe Eyadema au risque de créer entre les peuples frères et amis du Togo des incidents regrettables.

Il convient, je crois bien vu la gravite des propos de cet ancien président du Bénin de présenter au peuple togolais et son gouvernement des excuses sincères du peuple béninois qui ne se retrouve nullement dans les propos du patriarche décidément qui vieillit très mal.

 On se souvient bien que c'est lui qui traitait les hommes de presse de malabars et d'écrivaillons. Les honorables députés ont du faire le mur après une émission de radio. Donc ce n'est pas lui que le peuple a chassé après un seul mandat, ce n'est pas lui qui va nous faire des leçons de démocratie, ou de ci de ceci, cela. Je crois que en réalité, il a cru un peu que le président, le Dr Boni Yayi après avoir gagné le pouvoir devrait se mettre à genoux pour que lui il dirige comme une marionnette pour que lui il tire les ficelles derrière. Et c'est lui, le président Nicéphore Soglo qui a crée un parti- Etat. Nous nous souvenons de sa célèbre phrase : « La biche ne peut se fâcher contre la rivière. Elle reviendra y boire. Ceux qui ne sont pas de la RB sont contre nous ». Pour obliger tous les cadres à s'inscrire à ce parti-la. Alors, et c'est lui qui n'a pas su résoudre ce problème d'oedipe vis-à-vis du président Mathieu Kerekou qui l'a pourtant envoyé à la banque mondiale et l'a nommé premier ministre en 1990 lui ouvrant ainsi les portes de la Présidence de la République.

Il faudrait qu'il le sache réellement. Ce sont toutes ces raisons et d'autres encore qui ont concouru a son département précoce et précipité en 1996.

 Les mêmes causes produisant les mêmes effets, sa méthode de gestion ténébreuse, clanique et familiale parce qu'il dirige la ville de Cotonou avec son fils  aine, vous le savez bien, et cela a fini par ruiner le peu de crédit qu'il lui restait. Actuellement, il veut sauver son fauteuil de la mairie de Cotonou et il a peur que Yayi Boni, la liesse populaire qui accompagne Yayi Boni dans tous ses déplacements le gêne,

 

 

RFI : Alors, vous parlez de la liesse populaire qui accompagne Yayi Boni dans ses déplacements. Ce que dénoncent les 4 signataires, ce sont les marches de soutien incessantes organisées par le pouvoir. Ca leur rappelle, disent-ils, le populisme du régime d'Eyadema au Togo

 

 

Alexandre Hountondji : Je dois vous dire tout de suite que le pouvoir n'a organisé aucune marche de soutien. La seule marche que le pouvoir a eu à organiser, c'est la marche verte contre la corruption.

Imaginez-vous un instant, les femmes qui étaient complètement marginalisées, et qui reçoivent aujourd'hui, un certain nombre de micro- crédits de 30.000 F seulement et que le président de la République va voir est-ce que vous en êtes sorti avec ce qu'on vous avait donné, quels sont les problèmes.

Imaginer que ces femmes-la manifestent leur joie, leur reconnaissance envers le président de la République. On ne peut pas reprocher à un président de la République sa proximité avec son peuple.

Quand vous voyez l'aile contrador, l'aile maffieuse qui a servi à piller les ressources de ce pays ; c'est avec ceux-là aujourd'hui que le président a qui nous vouons beaucoup de respect, le président Nicéphore Soglo, c'est avec ceux-là qu'il s'acoquine aujourd'hui ; ceux qui ont pris nos sociétés pour zéro franc, ceux qui ont pillé les entreprises publiques ; c'est avec ceux-là  qu'il s'acoquine pour mettre des bâtons dans les roues du mouvement de changement que nous avons créé. De toute façon, le chien aboie, la caravane passe. Le Bénin deviendra un pays émergent avec eux ou sans eux.

 

 

RFI : La déclaration du 13 mars dernier réunit 4 grandes figures de la classe politique béninoise. Est-ce que vous ne craignez pas de vous retrouver isolés ?

 

 

Alexandre Hountondji : Vous savez, ceux-la qui sont regroupés. C'est pour sauver un certain fauteuil du maire de Cotonou que tout cela se fait puisque la peur panique, ça se voit, ça se lit à distance.

 

 

RFI : A la présidentielle de 2011, est-ce que vous ne craignez pas  d'affronter une coalition comme celle qui a fait tomber Nicéphore Soglo en 1996.

 

 

Alexandre Hountondji : Ce qui s'est fait aujourd'hui, c'est que le peuple porte le régime du changement. C'est comme dans tout changement, il y a de la résistance. Les anciens, les anciens font de la résistance. Je crois que ça va valeur passer. Les anciens, les hommes de la vieille garde politique, puisqu'ils ont été également dirigeants de ce pays. Le resultat est la. Les problemes que le pays a aujourd'hui, ce n'est pas le président Yayi Boni qui a crée ses problèmes. C'est eux, ils sont responsables de ces problèmes-la. On ne leur pas demandé de compte. On s'est remis à la tache comme des tresseurs de cordes pour faire en sorte que notre pays compte parmi les pays émergents. On donne des moyens aux pauvres pour lutter contre la pauvreté. Et cela marche. Des résultats sont attestés par le professeur Yunus. L'espoir est revenu au Bénin.

 

RFI : Donc le Dr Boni Yayi se représentera en 2011 ?

 

Alexandre Hountondji : Ce n'est pas cela qui est à l'ordre du jour maintenant. Mais cela est d'une évidence. Je crois que lui-même qui doit se poser la question. Cette affaire pour qui alors. Si le peuple demande qu'il continue la lutte avec lui. Il n'y a pas de doute. Je connais aujourd'hui son engagement ferme aux cotés du peuple béninois.

 

RFI : Jean Alexandre Hountondji, merci.

 



30/03/2008
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