Destitution annoncée de Nago:
LE BENINOIS LIBERE - - 19 février
(il convoque tous les députés Fcbe ce matin au palais)
La
rumeur sur la destitution de Mathurin Nago est devenue la préoccupation majeure
de Boni Yayi. Il voit dans cette destitution son départ à lui de
C’est
ce qui justifie cette rencontre au cours de laquelle Boni Yayi pense dire la
vérité à sa troupe. Mais en fait de vérité et de mobilisation contre un danger
à venir, le chef de l’Etat court le grand risque d’énerver sa troupe, de la
braquer au besoin contre lui-même. Car s’il y a un reproche à faire dans ce
spectre de trahison de député Fcbe et de destitution de Nago par l’immense
majorité des parlementaires, c’est que Yayi Boni doit se le faire à lui-même et
à Mathurin Nago. Tel que brandi dans les couloirs de
Le G13
n’allait pas naître si Nago ne s’était pas érigé en monarque qui narguait à
souhait ses autres collègues quand il ne les rangeait pas dans une position
d’adversaire. Cela a été le cas dans l’affaire du député 2ème vice-président de
l’Assemblée, Antoine Dayori, qui à frôlé la prison sans que Nago n’ait levé le
petit doigt pour ne serait-ce que compatir à la douleur d’une injustice
pratiquée à l’encontre d’un de ses pairs qui plus est membre du bureau qu’il
dirige. Le mépris affiché à l’encontre du député Fcbe Célestine Adjanohoun à
qui l’ambassade des Etats-Unis a refusé un visa alors qu’elle allait en mission
avec Mathurin Nago. Autant de reproches fait au président de l’Assemblée à
moins d’un an d’exercice de mandat. Sans compter que les députés appelés à la
rescousse pour son élection ont assisté impuissants à la gourmandise dont il a
fait preuve dans le choix des 27 cadres qui servent à ses côtés au Parlement.
Au vu
de tous ce qui précèdent, on peut dire que Mathurin Nago s’est armé des
qualités bien propres à lui pour se tailler une opposition de fer : le
G13. Reconnaissons à la vérité que c’est Boni Yayi qui l’avait imposé et obtenu
qu’il soit président de l’Assemblée. Ce qui implique son entière responsabilité
dans l’état d’âme que connaît actuellement le Parlement béninois. Dans ces
conditions, au lieu de chercher à s’attaquer à la brindille qui est dans l’œil
des députés Fcbe, il est plus recommandé pour le chef de l’Etat de dégager le
poteau planté dans son œil à lui. Comme on fait son lit on se couche dit
l’adage. Loin donc de régler les problèmes de Boni Yayi, la rencontre de ce
matin s’impose comme la grenade qui va faire exploser la minorité de député
Fcbe qui malgré elle continue de supporter son parfum.
Encadré.
La grosse bourde de Nago
Sauf
pour indisponibilité de sa part du fait de l’invitation des députés Fcbe par le
chef de l’Etat, Mathurin Nago devait donner une conférence de presse ce matin.
Il veut répondre à ce que l’on peut appeler en français correct une rumeur et
ce d’autant plus qu’aucun député n’a entrepris officiellement de poser le
problème de sa destitution. Du simple fait qu’une ‘’certaine presse’’ a parlé
de sa destitution, Nago qui a du tonus pour ce genre d’exercice inutile est
déjà tout en muscle pour répondre. Ailleurs, ce n’est pas à lui de répondre à
ce style de provocation mais le mauvais apprenti politicien qu’il est veut
s’essayer au pire. C’est encore la preuve qu’il n’est pas fait pour diriger le
Parlement béninois et qu’il s’impose donc à Boni Yayi, qu’au lieu de chercher à
l’imposer, il devrait plutôt œuvrer à son remplacement. C’est à cette seule
condition qu’il pourra s’ouvrir aux très fâchés du G13 en vue de renégocier
très tôt ses chances de rester dans son fauteuil après 2011.
Aboubakar
Takou
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