"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Election des maires

Des surprises pourraient arriver

Ecrit par Phany AGOSSOU

 

lundi, 02 juin 2008 19:47

Les Conseillers candidats au poste de maire ou d'adjoint au maire ont la peur au ventre jusqu'à la fin des élections prévues pour le 3 juin 2008 dans certaines communes. La raison est toute simple. Les négociations ont été dans tous les sens, du moins dans les localités où il y a des ballottages. Certains ont besoin d'une voix ou de deux pour se faire élire. Ils se retrouvent parfois à deux dans le même cas au sein d'un même Conseil communal. Ce qui fait que personne ne peut être totalement sûr de l'issue des élections. En politique au Bénin, il faut attendre de voir avant de croire. Or, aujourd'hui, tous les arguments et toutes les stratégies sont mis en branle pour le contrôle des communes. Les différents candidats s'épient pour gagner en dernier ressort. A cette allure les courtisés sont les seuls maîtres du jeu. Ce sont eux qui dicteront leur loi. Et parce que le respect de la parole donnée n'est pas légion, tout le monde attend les résultats des votes pour  apprécier le degré de respect des concertations. Mais le moins qu'on puisse dire est que la situation n'est pas la même partout. Ailleurs, c'est le regroupement des forces contre la volonté du pouvoir exécutif de tout contrôler. Dans d'autres communes, c'est la guerre de l'hégémonie des formations politiques qui se disputent la           popularité. Pour d'autres encore, c'est la coalition des fils du terroir contre des candidats non originaires des communes où ils veulent être chef. Tout cet ensemble côtoie d'autres considérations que seuls les hommes politiques maîtrisent. Nicéphore Soglo  mobilise sa troupeLe Bureau politique de la Renaissance du Bénin a organisé le vendredi 30 mai dernier une rencontre élargie à ses différents élus municipaux et communaux issus des dernières élections du 20 avril et du 1er mai 2008. Cette rencontre qui s'est tenue sous l'autorité du président d'honneur Nicéphore D Soglo à Cotonou a enregistré la présence de certains barons de la RB qu'on ne voyait plus sur la scène politique nationale. Il s'agit notamment du doyen Marius Francisco, de l'ancien député Marcellin Dégbé, de l'ancien Ambassadeur René Valéry Mongbè…Au cours de la rencontre, il a été essentiellement question de l'installation des conseils communaux qui aura lieu le 3 juin 2008. Le point des négociations avec les autres formations politiques qui n'ont pas permis à la RB d'avoir directement la majorité dans certaines communes a été fait. Aussi, les participants à cette réunion ont-il réussi à dégager le consensus autour des noms de ceux qui pourraient être les prochains maires de la RB dans les communes où la majorité a été dégagée de façon nette. Les gros nuages qui s'amoncelaient déjà dans le ciel RB après la proclamation des résultats par la Cena ont été dégagés. Que ce soit dans le Zou, le Littoral et l'Atlantique, on sait déjà qui des conseillers RB pourrait être maire, 1er adjoint au maire, 2è adjoint au maire et ainsi de suite. « Le schéma a été tracé et il n'y a plus de raison que   cela ne passe », rassure t-on du côté des dirigeants de la RB. Non programmation de l'installation de certains conseils communaux 14 députés interpellent le gouvernement Quatorze députés viennent d'interpeller le gouvernement à travers une question orale introduite  en procédure d'urgence sur la programmation partielle de l'installation de certains conseils communaux contrairement aux dispositions de la loi portant règles particulières pour les  élections communales,  municipales et locales. Les députés ne sont  pas d'accord avec le gouvernement qui a programmé l'installation de certains conseils communaux pour le 03 juin prochain,  laissant beaucoup d'autres communes de côté. Quatorze d'entre eux viennent de déposer une interpellation au gouvernement à ce sujet.  Il s'agit des députés Bako Arifari Nassirou, Edayé Jean-Baptiste, Ahouanvoébla  Augustin, N'Da Antoine N'da, Kakpo Kifouli, Kolawolé Idji, Valentin Aditi Houdé, Kindjanhoundé Zéphirin, Eric Houndété, Jules Lodjou, Lazare Sèhouéto, Tidjani Serpos et Epiphane Quenum. Dans leur requête, ces députés se sont appuyés sur l'arrêté préfectoral N° 5/0068/Pdba-Sg-Stccd-dclc portant installation des conseillers communaux et municipaux des départements du Borgou et de l'Alibori en date du 28 mai 2008 qui dit en son article premier que seuls les conseils communaux de Sinendé, de Bembèrèkè, de Gogounou, de Nikki, de Pèrèrè, de N'Dali, de Tchaourou et Parakou seront installés demain  mardi 03 juin. Cet arrêté préfectoral met de côté sans se conformer à la loi, beaucoup de  communes. Les députés ont jugé cette décision préfectorale  contraire  aux textes surtout à l'article 16 de la loi 2007-28 portant règles particulières applicables aux élections des membres des conseils communaux, municipaux et des conseils de village ou de quartier de ville qui stipule que « l' élection  du maire et de ses adjoints a lieu lors de la séance d'installation du conseil communal ou municipal au plus tard dans les 15 jours qui suivent l'annonce des résultats de l'élection communale et municipale . Les membres du conseil communal ou municipal sont convoqués par arrêté de l'autorité de tutelle. La convocation indique l'élection à laquelle il sera procédé». « L'arrêté préfectoral signé du préfet des départements du Borgou et de l'Alibori n'a pas respecté cette disposition de la loi, car il ne prend pas en compte les conseils communaux de six  des 14  communes que comptent les deux départements. Il s'agit notamment des communes  de Karimama, Malanville, Kandi, Ségbana, Banikoara et Kalalé où la famille Fcbe n'a pas pu dégager la majorité qualifiée pour contrôler les mairies de ces localités-là », estiment-ils. (Lire  la déclaration du Prd-Prs à ce sujet).

Affissou Anonrin



03/06/2008
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