Elections municipales et communales au Bénin :
28 avr. 2008
Les
résultats des élections municipales et communales ne sont pas prêts
d’être publiés. En raison des incidents qui ont émaillé le scrutin, la
Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a d’ailleurs, sans
surprise, décidé de reprendre le vote dans certaines localités. Mais au
regard des tendances qui se dégagent, on peut affirmer sans pour autant
se tromper que les deux années de Yayi Boni au pouvoir, n’ont
profondément pas servi à changer les rapports de force politiques au
Bénin.
Si les tendances actuelles se confirment, on peut dire que la liste Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE – force politique présidentielle) a fait une bonne affaire dans le Plateau et surtout dans les fiefs originels du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun. La FCBE a apparemment maintenu la tendance dans plusieurs régions du nord et dans les collines. Les autres formations politiques traditionnelles ont dans une certaine mesure, sauver les meubles en arrêtant l’hémorragie dans leurs zones d’influence habituelles. C’est le cas du Parti du renouveau démocratique (Prd de Adrien Houngbédji) dans la ville de Porto-Novo et dans certaines régions environnantes, la Renaissance du Bénin (Rb de Rosine et Nicéphore Soglo) dans Cotonou, Abomey, Bohicon et autres, celui du Parti social démocrate (Psd de Bruno Amoussou) dans les régions du département du Couffo. Le Rassemblement pour les démocrates libéraux (Rdl Vivotin) de Séverin Adjovi a refait surface en s’emparant contre toute attente de son Ouidah natal. La liste «Force clé» a également marqué sa présence dans ses fiefs dans les régions de Tori, de Zogbodomey et environs dans le département du Zou. Le G13 n’est pas resté en reste à Malanville, Karimama, Tanguiéta, Natitingou.
S’il est une première lecture à faire des tendances du scrutin, c’est que le camp présidentiel a su gérer la situation en raison des moyens matériels et financiers dont il dispose. Les moyens de l’Etat ont été mis à contribution, le chef de l’Etat est sorti pour faire campagne pour les candidats de la liste FCBE. Travestissements de la vérité et achats de conscience ont été les points forts des candidats du pouvoir. Dire que le Madep a perdu du terrain est simplement de l’euphémisme. Ce parti est en chute libre dans son propre fief. Le Prd quant à lui est resté égal à lui-même, ce qui en fait, constitue une contre-performance pour un parti qui a de réelles ambitions présidentielles. On peut même dire que le leader du PRD a raté le coche d’autant que le PRD aurait bien pu profiter des errements et facéties du pouvoir Yayi pour se faire une réelle assisse politique sur l’échiquier national. Le Nord et le Centre restent encore les territoires inconquis du PRD qui devrait normalement commencer à travailler sur ses faiblesses et à étendre ses projets politiques dans tout le pays. Les tendances de cette élection montrent également que la renaissance du Bénin (RB) fait du sur place et se contente du peu. Ancienne première force politique du pays, la RB n’est devenue au cours des années, que l’ombre d’elle-même en se contentant sans cesse de gérer des divisions, des dissensions et des défections. Sans surprise, le Parti Social démocrate est resté bloqué dans le Couffo. Ce parti se présente aujourd’hui comme le mouvement politique le plus insaisissable et dont on connaît que très les ambitions politiques. Finalement, comment comprendre que les partis de l’opposition n’aient pas pu profiter de toutes les erreurs, les mensonges et les démagogies du pouvoir actuel pour semer le doute dans l’esprit de Yayi Boni pour les élections prochaines ? Le G4 (Prd, Psd, Rb et Madep) n’est-elle pas suffisamment forte pour être une force politique majeure ? L’achat de conscience orchestré par la FCBE a-t-elle été le tournant de ces élections ? Il est peut-être trop tôt de répondre justement à ces questions. Mais les tendances de ces élections montrent bien que pour défier Yayi Boni au cours des prochaines échéances électorales, l’opposition béninoise a bien du chemin à faire.
Si les tendances actuelles se confirment, on peut dire que la liste Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE – force politique présidentielle) a fait une bonne affaire dans le Plateau et surtout dans les fiefs originels du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep) de Séfou Fagbohoun. La FCBE a apparemment maintenu la tendance dans plusieurs régions du nord et dans les collines. Les autres formations politiques traditionnelles ont dans une certaine mesure, sauver les meubles en arrêtant l’hémorragie dans leurs zones d’influence habituelles. C’est le cas du Parti du renouveau démocratique (Prd de Adrien Houngbédji) dans la ville de Porto-Novo et dans certaines régions environnantes, la Renaissance du Bénin (Rb de Rosine et Nicéphore Soglo) dans Cotonou, Abomey, Bohicon et autres, celui du Parti social démocrate (Psd de Bruno Amoussou) dans les régions du département du Couffo. Le Rassemblement pour les démocrates libéraux (Rdl Vivotin) de Séverin Adjovi a refait surface en s’emparant contre toute attente de son Ouidah natal. La liste «Force clé» a également marqué sa présence dans ses fiefs dans les régions de Tori, de Zogbodomey et environs dans le département du Zou. Le G13 n’est pas resté en reste à Malanville, Karimama, Tanguiéta, Natitingou.
S’il est une première lecture à faire des tendances du scrutin, c’est que le camp présidentiel a su gérer la situation en raison des moyens matériels et financiers dont il dispose. Les moyens de l’Etat ont été mis à contribution, le chef de l’Etat est sorti pour faire campagne pour les candidats de la liste FCBE. Travestissements de la vérité et achats de conscience ont été les points forts des candidats du pouvoir. Dire que le Madep a perdu du terrain est simplement de l’euphémisme. Ce parti est en chute libre dans son propre fief. Le Prd quant à lui est resté égal à lui-même, ce qui en fait, constitue une contre-performance pour un parti qui a de réelles ambitions présidentielles. On peut même dire que le leader du PRD a raté le coche d’autant que le PRD aurait bien pu profiter des errements et facéties du pouvoir Yayi pour se faire une réelle assisse politique sur l’échiquier national. Le Nord et le Centre restent encore les territoires inconquis du PRD qui devrait normalement commencer à travailler sur ses faiblesses et à étendre ses projets politiques dans tout le pays. Les tendances de cette élection montrent également que la renaissance du Bénin (RB) fait du sur place et se contente du peu. Ancienne première force politique du pays, la RB n’est devenue au cours des années, que l’ombre d’elle-même en se contentant sans cesse de gérer des divisions, des dissensions et des défections. Sans surprise, le Parti Social démocrate est resté bloqué dans le Couffo. Ce parti se présente aujourd’hui comme le mouvement politique le plus insaisissable et dont on connaît que très les ambitions politiques. Finalement, comment comprendre que les partis de l’opposition n’aient pas pu profiter de toutes les erreurs, les mensonges et les démagogies du pouvoir actuel pour semer le doute dans l’esprit de Yayi Boni pour les élections prochaines ? Le G4 (Prd, Psd, Rb et Madep) n’est-elle pas suffisamment forte pour être une force politique majeure ? L’achat de conscience orchestré par la FCBE a-t-elle été le tournant de ces élections ? Il est peut-être trop tôt de répondre justement à ces questions. Mais les tendances de ces élections montrent bien que pour défier Yayi Boni au cours des prochaines échéances électorales, l’opposition béninoise a bien du chemin à faire.
regardsurlebenin@gmail.com -
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