Forte spéculation sur les produits de grande consommation :
Que devient l'association des consommateurs ?
La forte spéculation qui s‘observe depuis quelques jours sur des produits de première nécessité, interpelle, outre le gouvernement, les associations de consommation qui peinent à jouer véritablement leur rôle dans la défense des droits du consommateur béninois. Les prix excessifs tant décrués constituent sans la résultante de leur inefficacité sur le terrain.
Les associations nationales des consommateurs devraient être entrain de se poser mille et une questions en ces moments de forte spéculation sur le marché local. Ont-elles réellement fait leur travail depuis qu’elles existent dans la perspective d’épargner les consommateurs béninois d’une telle situation ? Quelles actions ont-elles pu mener jusque-là à l’endroit des autorités étatiques dans la mise en œuvre d’une bonne politique de stabilisation des prix de des produits sur le marché ? Autant d’interrogations qui restent sans réponses face à la grande flambée auxquelles font difficilement face les béninois des villes et des campagnes depuis quelques jours. Beaucoup de béninois attendaient de la part de ces associations des réactions énergétiques, à la mesure de la situations mais restent encore sur leur faim, car celles-ci continuent de se murer dans un silence coupable, mises à part quelques grognes sporadiques de certains acteurs sur des radios de la place.
Malgré qu’elles soient mandatées pour la défense des consommateurs, les associations semblent aujourd’hui beaucoup plus préoccupées par d’autres activités qui les écartent davantage de cette
noble mission. Les résultats sont là aujourd’hui, et démontrent
aisément qu’elles ne servent plus à grand chose. Sous d’autres cieux, plusieurs associations de consommateurs seraient descendues des les rues des villes et campagnes du pays pour protester contre cette flambée, en appelant le gouvernement à prendre ses responsabilités. Mieux encore, elles auraient pu initier et organiser des sorties médiatiques (conférences de presse, débat télévisé communiqués de presse) pour attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la situation. En leur qualité d’associations de consommateurs, elles doivent pouvoir également fournir aux consommateurs, les vraies raisons qui sous-tendent une telle spéculation et leur présenter les actions qu’elles entendent entreprendre pour la combattre. Mais c’est plutôt le silence radio dans leur rang ; ce qui amène certains à se préoccuper des motivations profondes de ces associations de consommateurs qui continuent t de représenter les béninois dans de grandes instances de prise de décisions tant nationales qu’internationales.
Christian Tchanou
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