Fronde sociale au Bénin :
Faute de concession la crise s’aggrave |
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Écrit par Le Matin du 11/02/2008 | |
Syndicalistes
et gouvernement n’ont toujours pas trouvé un terrain d’entente pour
dénouer la crise liée aux revendications des travailleurs. Les
protagonistes ont changé de stratégie en vue de s’imposer au lieu de
faire des concessions. En conséquence, les grèves persistent... Manque
de dialogue, d’ouverture, de concessions et une persistance des
mouvements de grèves dans les secteurs de l’administration. Voilà le
tableau sombre que présente depuis quelques mois, la situation sociale
au Bénin. Le gouvernement semble avoir changé cette fois-ci de
stratégie et traîne à ouvrir de véritables négociations avec les
syndicats toujours insatisfaits. Le pouvoir a entrepris de mobiliser
des marcheurs pour dénoncer le comportement des syndicalistes au lieu
de les inviter, tôt, à la table des négociations. Le gouvernement a
également, face à la persistance des grèves, fait l’option de la
médiation de la société civile. Aux dernières nouvelles, des membres du
gouvernement ont discuté le week-end dernier avec les syndicats des
trois ordres de l’enseignement. La rencontre n’a accouché que d’une
souris et les deux parties se sont séparées dos à dos parce que le
gouvernement estime avoir fait l’essentiel pour les syndicats qui selon
lui, deviennent trop exigeants. Puisqu’ils posent de nouveaux problèmes chaque fois qu’ils sont invités à la table des négociations. De
leur côté, les syndicats ont aussi changé de stratégie en décidant
cette fois-ci de mener un mouvement collectif pour éviter que la
dispersion des efforts ou de leurs actions, affaiblissent leurs
mouvements de grève. Par ailleurs, les syndicalistes rejettent les
dernières mesures du gouvernement qui selon eux, sont non seulement
insignifiantes face à leurs revendications mais ne tiennent pas compte
de leurs priorités et de la nécessité d’un dialogue. On peut dire que
de part et d’autres, syndicats et gouvernement sont campés sur leur
position, ce qui rend difficile une sortie de crise. On n’a observé
aucune ouverture ou volonté de concession de la part des protagonistes.
Or en l’absence d’un dialogue et surtout de concessions, les grèves
vont se poursuivre, s’intensifier et causeront de lourds préjudices à
l’Etat et aux populations. La responsabilité et le bon sens exigent
donc du gouvernement et des syndicalistes de revoir leur position. Ils
ont l’obligation de le faire pour sauver la patrie en danger. Euloge R. GANDAHO. |
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