Appel de la Rb au gouvernement,
-Le
Béninois libéré - 29
avril la réalité politique imposera une coalition
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Selon des sources généralement crédibles, le mastodonte Rb refuserait
de prendre la main tendue du Président de la République à l’issue de la
première partie, essentielle, du scrutin municipal et local du 20 Avril
dernier. Selon toutes vraisemblances la volonté du chef de l’Etat est de
faire en sorte d’avoir un gouvernement de large union nationale qui
conduirait au moins un temps les affaires nationales et qui ramènera une
certaine stabilité politique. Le motif principal de la Rb serait, on s’en
doute, l’expérience réciproque qu’ont les principaux acteurs de leurs
échanges c’est-à-dire, Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonné Soglo. Deux
hommes qui se connaissent pour avoir collaboré et eu en commun le partage du
même groupe politique – la Rb. A cela il faut ajouter les différentes
tractations de l’entre deux (02) tours de la présidentielle 2006, les
engagements contractés de part et d’autres et les suites qui en ont
découlées. Là, visiblement les responsables de la Rb n’ont pas apprécié les
évènements et cela, ils n’ont jamais manqué de le signifier. Pour eux, l’entente
des deux (02) tours n’a été qu’un accord de dupes à leurs dépens. Après cela,
d’autres espoirs sont nés ont été entretenus mais n’ont pas été mieux lotis.
Depuis lors, c’est en chiens de faïence qu’ils se regardent avec le pouvoir.
Des raisons subjectives qui se fondent sur l’expérience vécue mais qui ne
tiennent pas compte de la Réal politik. Un compromis nécessaire pour toutes les parties Même si les groupes politiques de la Rb du G4 du Prd ou du G13
n’acceptent pas dans l’immédiat de rejoindre les Fcbe et le président Boni
Yayi, cela finira par s’imposer à eux à un moment où l’autre. Seulement à ce
moment rien ne garantit que leur interlocuteur serait disponible à les
recevoir. En attendant cette fâcheuse hypothèse, Les raisons sont toutes
simples. Aujourd’hui les Fcbe quelques soient les résultats définitifs des
Urnes auront été amochés, affaiblis par la confrontation avec les autres
forces du landernau politique béninois. Les conséquences à en tirer sont qu’à
l’étape actuel Boni Yayi pourrait peut-être, mais ne devrait pas vouloir
diriger le pays en cavalier solitaire avec des fantassins, qui de toutes
évidences ne font pas le poids. Autrement ceux-ci auraient pu rapporter au
cour de la dernière joute électorale largement plus que le butin amassé pour
le camp présidentiel. Du coup une nouvelle réalité s’est imposée au Docteur
Boni Yayi qui, malgré ses aptitudes n’en est pas moins un néophyte en
politique. Une révision de sa stratégie de gestion du pouvoir, ce qui
implique qu’il fasse appel à d’autres forces pour participer à son œuvre de
construction. Donc, faire appel à de nouveaux alliés qui eux gagneront en
retour les dividendes de leur participation à la gestion au sommet, de
l’appareil d’Etat. En d’autres termes ceux qui répondront à l’appel à la
formation d’un gouvernement d’union national, gagneront les avantages de
leurs fonctions en nature et en prestige. Ils assoiront ainsi une sorte
d’aura même si conséquemment ils devront répondre comme comptables de la
gestion des années Boni Yayi à la fin du quinquennat. L’appel du Président de
la République à l’attention de la Rb pourrait dans l’absolu être perçu comme
un signal fort d’apaisement. Comme tel, c’est un geste appréciable que le
parti de Rosine Soglo devrait plutôt saisir, car même si la Mairie est un
refuge certain pour les 5 prochaines années, cette aubaine pourrait permettre
de redorer le blason et revigorer ce parti que d’aucuns taxent volontiers de
familiale. De sorte qu’un ou deux, voire 3 ministres Rb dans un gouvernement
Fcbe laisserait des places à la mairie de Cotonou pour d’autres, si tant est
que les procédés de désignations dans ce parti répondent à une logique
familiale. Mieux, la participation à un gouvernement dans une période
d’accalmie électorale (2 ans) avant 2011 mettra en exergue de nouvelles
personnalités politiques qui pourraient animées le parti ou suppléer
valablement les leaders actuels. Or, dans le cas contraire, le jeu des
défections dû aux frustrations et aux intrigues aura plus que jamais libre
cours. Sommes toutes, si Boni Yayi a actuellement besoin de se reconstruire
après les communales et locales, la Rb en a pas moins besoin. |
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