Gestion du dossier Gsm :
Le président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Adrien Houngbédji s’est exprimé hier à son domicile sur le dossier des GSM, au cours d’un point de presse. Il a été très critique vis-à-vis de l’autorité de décision et fait des suggestions pour une sortie de crise.
Après un mois et demi de suspension des opérateurs de téléphonie mobile
Areeba et Moov, le leader du Parti du renouveau démocratique (Prd),
Adrien Houngbédji, a décidé de sortir de son mutisme pour se prononcer
sur la situation. Après avoir trouvé normale la décision du
gouvernement de rendre plus performant le secteur des Gsm au Bénin, en
terme de ressources pour l’Etat, il a estimé qu’une crise et une
épreuve de force ne lui paraissaient pas indispensables.
Le secteur des Gsm étant vital et très sensible, il fallait
réfléchir aux conséquences de la décision de suspension des deux
opérateurs et prendre au préalable des dispositions pour y remédier. «
Gouverner, c’est prévoir » a-t-il déclaré. A cet effet, Le président du
Prd a indiqué que le gouvernement aurait dû adresser un préavis de 3
mois à tous les opérateurs, communiquer abondamment sur la question et
lancer dans ce délai, l’appel d’offre pour l’attribution de nouvelles
licences à de nouveaux opérateurs. « Se donner du temps était un gage
de sécurité et de transparence, des nouvelles attributions tout en
continuant de discuter avec les opérateurs suspendus, des nouvelles
conditions d’une éventuelle reprise d’activité », a-t-il renchéri.
Par ailleurs, il a souligné que le gouvernement aurait dû, avant de
suspendre les deux opérateurs, renforcer les capacités de Libercom et
celles du réseau téléphonique fixe de Bénin Télecom. Le conférencier a
fait observer que l’Etat étant une continuité, le gouvernement actuel
est lié par les engagements de celui qui l’a précédé. Ainsi, il trouve
brutale la décision de suspension qui risque d’être perçue par les
investisseurs comme une entorse à la sécurité juridique et peut
produire un impact négatif pour l’avenir. Il a souhaité une sortie
honorable d’une crise qui a déjà créé d’importants préjudices aux
Béninois et à l’économie. De ce fait, Adrien Houngbedji a fait des
concessions. Après avoir rappelé que le montant d’une licence est
fonction de la taille du marché, de son taux de pénétration, de l’Arpu
(Avérage revenu per user) et de l’Ampu (Average marging per user), le
conférencier a suggéré la comparaison des exigences avec les montants
perçus par les autres pays de l’espace de l’Uemoa en prenant en compte,
pour chaque pays, l’échéance de paiement, la durée de la concession,
l’existence ou non d’une exonération fiscale ou douanière. Il a
également souhaité que les conditions d’attribution et d’exploitation
des licences Gsm soient les mêmes pour tous les opérateurs et que les
contraintes et coûts fixés par le gouvernement ne varient pas d’un
opérateur à un autre. « Le gouvernement doit mettre rapidement fin à
cette crise par la voie de la négociation, dans la satisfaction des
intérêts véritables du pays, dans la préservation d’un environnement
favorable aux investissements, et dans un souci de transparence et de
bonne gouvernance », a-t-il conclu.
Didier Houndénou
07 Septembre 2007
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