Installation de la Cour Constitutionnelle samedi:
Boni Yayi va contrôler l'élection du Président
Ecrit par Euloge Badou
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vendredi, 06 juin 2008 13:46 |
Le président de la République recevra samedi 7 juin 2008 le serment
des membres de la 4ème mandature de la Cour constitutionnelle. Cela lui
permettra de veiller à satisfaire son désir de voir l'une des personnes
qu'il a désignées présider cette institution. Aucun problème ne devrait
se poser même si certains annoncent que des surprises sont possibles.
La Cour Constitutionnelle sera installée le samedi 7 juin 2008.
De sources généralement bien informées, l'élection du bureau de
l'institution se fera dans quelques jours. A priori, il s'agit d'une
Cour entièrement yayiste. Ce qui laisse croire que le Chef de l'Etat
n'aura aucune peine à contrôler le bureau de l'institution. Mais à
voir les comportements des Béninois qui ont commencé par prouver aux
dirigeants du changement que tous les pouvoirs sauraient se concentrer
dans une seule main, Boni Yayi a choisi de suivre de près ce qui se
passera avec la Cour Constitutionnelle et d'échanger au besoin avec
tous les membres. De sources crédibles, les sept sages risquent de
créer aussi la surprise, car, apprend –t-on, pour leur honneur et celui
de l'institution, ils entendent mettre la qualité et l'expérience à la
tête de l'Institution. Les magistrats de haut niveau voudraient
annoncer les couleurs par l'installation du bureau qui les dirigera.
Des pressions se font déjà pour que tout au moins la manivelle soit
retournée à ceux qui les ont désignés. Mais, comme le prescrivent les
textes, certains ont commencé par brandir le principe de « Vous m'avez
élus, je ne vous connais plus ». Ce qui est trop tôt estiment les
politiciens qui veulent se servir de la Cour, pour avoir des avantages,
surtout par rapport à la présidentielle de 2011 et en ce qui concerne
la révision de la Constitution. Tout le monde attend de voir la suite,
mais le Chef de l'Etat est plus que préoccupé par qui dirigera la Cour
à cause des pouvoirs considérables que la loi confère au président de
l'institution. Attendons de voir l'acte premier de cette nouvelle
mandature à travers celui ou celle qui sera porté à sa tête pour
présager d'une nouvelle caisse de résonance ou d'une véritable
institution, indépendante et libre pour servir la démocratie, l'intérêt
du peuple et non celui de quelques personnes.
Euloge Badou |