Nouvelle traque contre les vendeurs d'essence frelatée
03-06-2008 | |
La une du 03/06/08 ![]() (Akofodji réussira-t-il là ou Moudjaïdou a échoué?) Après
l'incendie survenu la semaine dernière à Kouhounou, et dans le cadre du
prochain sommet de la Cen-sad qui se déroule à Cotonou, les autorités
béninoises viennent de se lancer à nouveau aux trousses des vendeurs de
l'essence frelatée. Une traque qui amène à s'interroger sur sa finalité
et son efficacité.
Une répression de circonstance S'il convient de saluer le réveil subit mais surprenant des autorités béninoises sur ce phénomène, il apparaît cependant utile de s'interroger sur cette lutte qui est menée sans succès puis abandonnée depuis deux ans. En effet, on a l'impression que le gouvernement ne découvre le danger que constitue le commerce à ciel ouvert de l'essence frelatée qu'aux lendemains des incendies, des drames occasionnés qu'elle a occasionnée et à la veille du sommet de la Cen-sad. Chaque fois que survient un drame causé par l'essence frelatée, les autorités, la police, les douaniers et autres concernés par la lutte contre ce fléau se mettent en branle pour donner l'impression de rendre la vie dure aux trafiquants. Quelques temps après, c'est encore l'accalmie, les autorités sombrent à nouveau dans un sommeil complice. L'exemple de la Conamip, dont on a pas entendu parlé pendant de longs mois, est assez éloquent. La lutte contre ce phénomène qui nourrit des milliers de Béninois ne saurait être efficace de cette manière peu sérieuse. Cette méthode par intermittence ne peut produire aucun résultat concret. Seules des actions méthodiques menées sur une longue durée peuvent donner des fruits. Tant que la police, la douane et les autorités de ce pays n'attendront que les drames et la veille d'un sommet pour s'agiter et se souvenir de ce danger permanent qu'est l'essence frauduleusement importée du Nigéria, on ne pourrait rien attendre d'une quelconque lutte. Il s'impose aujourd'hui au gouvernement béninois de mener des réflexions sérieuses pour pouvoir attaquer le mal par la racine et produire des résultats efficaces tout en considérant ses réalités sociales dont dépendent des milliers de Béninois. Le gouvernement du changement ne doit pas perdre cela de vue. Benoît Mètonou |
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