Intervention brutale des hommes en treillis au Padme pour renverser le directeur général
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Yayi veut pousser au suicide Yunnus La démocratie béninoise goutte des larmes. Elle ne
comprend plus ce qui lui arrive. Elle ne réalise pas que des forces de
l’ordre surarmés, agissant comme des forces de désordre, assaille une
institution de microfinance ayant le statut de la loi 1901 tout simplement
parce que le chef de l’Etat a été surpris en flagrant délit d’intrusion. Le
défoulement présidentiel de se taper arbitrairement les instances du Padme
n’ayant pas plu à la bonne gouvernance, aux exigences des institutions de
Breton Woods, au monde entier et au Padme, on s’attendait à ce qu’humblement,
Yayi Boni crache ce pavé coincé dans sa gorge. Mais comme le Changement à
décider de nous enfoncer dans les poubelles de l’Histoire. Nous voilà
embarqué dans un film de guerre dont le chef de l’Etat est seul à avoir le
scénario. Hier donc, contre la justice, les droits de
l’homme et le rêve de Yunnus, le père de la microfinance, les loubards du
Changement étaient allés prendre service des mains du pauvre René Azocli,
directeur du Padme. Munis d’un arrêté aux odeurs mussoliniennes, un
certain cadre du ministère de Le patron de l’Exécutif béninois a du temps. Sinon
qu’il en a suffisamment à gaspiller pour aller soigner contre les exigences
de la loi, une institution alors de loin plus en forme que les instances
placées sous sa tutelle. Au lieu de gérer les grands défis de l’instant, au
lieu de permettre aux Béninois de sucrer son gobelet de gari, Yayi Boni bombe
le torse sur ce qui ne lui appartient pas. La démocratie béninoise pleure
parce qu’elle n’a jamais vu force publique au service d’une répression si
aveugle. Sans attendre que la justice, qui a été entre temps saisie, situe
les responsabilités, le Changement comme un éléphant aveugle, de surcroît
boiteux, entre dans le boutique de porcelaine du Padme pour soi-disant sauver
les articles des contributeurs de cette institution de microfinance. Pour les
bénéficiaires des services de Padme, l’Emergence c’est fini ! Il faut
maintenant croiser les doigts que le Bénin ne soit pas déclasser
définitivement. Le gouvernement par cette sortie regrettable vient de montrer
à la face du monde que, aussi bien la démocratie que le développement
économique tant rêvés ont tous tort de confier le sort de 7 millions
d’habitants au Changement. Pour le moment, les travailleurs du Padme qui
entrent en grève dès cette brutalité du pouvoir n’ont que Dieu pour les
sauver et les petits yeux pour pleurer en attendant que ça change réellement
dans le cœur des princes du muscle. Aboubakar TAKOU |
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