"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LE BENINOIS LIBERE  - - 5 mars

C’est aujourd’hui clair que l’honorable Candide Azannaï avait raison quand il disait que la démocratie béninoise est en passe de connaître de sales temps. Comme un prophète, le président du parti Restaurer l’espoir attirait déjà l’attention des Béninois sur ce qu’il a appelé la campagne contre les acquis démocratiques au Bénin. En effet, il serait un outrage à l’histoire politique du Bénin que de ne pas reconnaître que l’honorable Candide Azannaï dans ce dossier avait pleinement raison. Car, déjà à la veille des dernières législatives, le plus tribun de la classe politique béninoise n’est pas allé par quatre chemins pour démontrer qu’accorder une majorité à Boni Yayi à l’Assemblée serait lui donné les moyens de se tailler une Cour constitutionnelle qui ne pourra qu’être acquise à sa cause. Ce qui aujourd’hui semble devenir une réalité vu les circonstances dans lesquelles les membres de la future Cour ont été désignés. En effet, pour Candide Azannaï, le Changement en soit n’est pas mauvais mais le prendre pour un régime politique conduira le Bénin droit dans le mur. C’est pourquoi durant tout le temps qu’a duré la campagne électorale et même avant, il n’a cessé de montrer combien il serait grave pour notre démocratie si jamais il arrivait que le parti au pouvoir, celui dit du Changement arrivait à se tailler une part de lion au sein de la représentation nationale. Mais malheureusement, le poids de l’argent a emporté sur la raison et conséquence, c’est la démocratie béninoise qui est en passe de céder pour le malheur de ce peuple qui n’a vraiment que cela à vendre. C’est aussi maintenant plus que jamais le moment de reconnaître que les hommes comme le président du parti Restaurer l’espoir il n’y en a pas nombreux parmi les hommes politiques béninois. Aujourd’hui des politiciens béninois explique l’hypocrite soutien qu’ils accordent au régime en place. Certes on dira que Candide Azannaï est l’un des acteurs qui ont aidé Boni Yayi à accéder au pouvoir. Mais il faut reconnaître que le pouvoir corrompt et dès lors qu’il a fait la remarque, il a eu le courage d’être le premier à crier garde et mieux de proposer le moyen pour la conservation des acquis démocratiques au Bénin. voilà que le vin semble être tiré, il ne reste qu’à Candide de dire au peuple si désormais l’espoir est toujours permis pour les Béninois.

Laurent YOVO