« La tournée des membres du gouvernement n’a fait que verser de l’huile sur le feu »
« Tournées malheureuses d’intoxication et de désinformation des
populations ». Voilà comment Raoufou Affagnon, secrétaire général du
Snes-Bl, invité de l’émission `’Zone franche’’ sur Canal 3 le dimanche
30 septembre 2007, qualifie les tournées effectuées par les membres du
gouvernement dans les localités du Bénin pour sensibiliser les
populations sur les efforts de l’Etat pour garantir une rentrée des
classes apaisée pour le 04 octobre prochain. « Les chiffres annoncés
diffèrent d’un ministre à un autre » ajoute-t-il. Pour lui, ces
tournées, au lieu d’arranger la situation, « n’ont fait que verser de
l’huile sur le feu ». La rentrée du 04 octobre sera à nouveau
boycottée. Et cela, dira Raoufou, ne pose aucun problème. Et pour se
justifier, « une année académique fait trente six semaines.
Il suffit de planifier les activités pédagogiques dans cette période et
l’année sera validée. Le Bénin n’est pas le seul pays de la sous région
à repousser la date de la rentrée scolaire ». Ainsi, selon lui, que la
rentrée soit à nouveau repoussée de quelques jours pour répondre aux
exigences des enseignants qui se résument au respect des conclusions du
forum sur l’éducation, ne pose pas de problème, ce sera même l’idéal.
Au nombre des raisons qui sous-tendent le souhait d’un nouveau report
de la date de la rentrée académique 2007-2008, et qui sont évoquées par
le secrétaire du Snes-Bl, la formation effective de tous les
enseignants. Et cela, déclare le secrétaire général, doit s’étendre sur
deux semaines avant le démarrage des cours. Ceci pour permettre une
bonne maîtrise de l’approche par compétence exigée par le nouveau
programme. Les visites médicales qui durent une semaine doivent être
organisées avant la rentrée pour éviter qu’en pleine année scolaire,
les cours ne soient interrompus pour cause de visites médicales. La
revalorisation de la fonction enseignante doit s’élargir à tout le
corps enseignant. Les nominations du personnel des ministères de
l’enseignement doivent être faites de commun accord avec les
enseignants, de même que les mutations qui doivent se faire également
avec l’assentiment des concernés. Et selon le secrétaire général du
Snes les syndicats ne comptent pas donner de moratoire au gouvernement.
Car, affirme t-il, l’année écoulée, l’Etat a eu droit à six mois de
trêve pour trouver une solution aux problèmes des enseignants. Mais
poursuit-il, rien n’a été fait. Et par conséquent, ils ne comptent pas
faire de même cette année. Mais, en outre, il invite le gouvernement à
entamer avec eux le dialogue pour que la situation connaisse une issue
heureuse.
Laurent MONTCHO
01 Octobre 2007
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