L’autonomie de l’Autorité transitoire de régulation
en question
Le
fonctionnement de l’Autorité transitoire de régulation est depuis le début de
la crise des Gsm dont on s’achemine vers l’épilogue, sujet à mult interrogations.
La plupart de ces interrogations sont davantage relatives à l’autonomie de cet
important organe de régulation vis-à-vis du pouvoir public. Au lendemein de la
décision portant mise hors tension des réseaux Gsm Moov et Areeba, le journal la Nouvelle Tribune
avait déjà donné l’alerte suite au constat de son report selon lequel le texte de
la décision aurait été dicté du palais de la présidence. Les mêmes semblent
avoir été faits aussi bien à l’annonce de la remise sous tension du réseau Moov
que dans la suite des évènements qui ont conduit à la remise depuis samedi
dernier du réseau Areeba/Mtn sous tension. Au premier évènement seulement 03
membres de l’autorité de régulation s’étaient aux cameras des télévisions pour
porter l’information bien deux des absents étaient présents à Cotonou l’un
d’entre eux n’avait pas plus d’information que n’en disposait le simple citoyen
assis devant son poste de télévision suivant l’actualité. Plusieurs des autres
absents n’auraient jusqu’à deux jours après l’entrée en vigueur de la décision
supposée collégiale pas encore apposée leur signature au bas du document lu à
la presse. Ces constats et observations amènent à se demander si la décision
vient qu’intervenue dans un contexte de crise ou l’urgence est plus
qu’évidente, a fait l’objet d’une concertation ne saurait-ce que usuelle, au
sein du comité transitoire de régulation.
Ludovic D. Guédénon
La Nouvelle tribune N° 1304 du lundi 17
septembre 2007