Le Gouvernement et la CENA :
7 février 2008 - La presse du jour
La Cour doit éviter le piège du dilatoire
La Cour
Suprême ne vit pas en
dehors du peuple béninois. Elle devrait s’informer et être au courant de tout
ce qui se passe dans le pays pour l’intégrer et rendre ses décisions. Ne pas le
faire est un recul dangereux qui risque de porter un coup dur au processus
démocratique en cours au Bénin. Et si elle suit ces informations, elle ne
devrait même pas s’embarrasser autrement pour rendre sa décision dans ce
dossier. Car, si à cause d’une personne qui veut nécessairement un poste et
refuse un autre qu’on lui a proposé on doit à nouveau invalider le bureau de la Cena,ce sera la porte ouverte
à tout.. Elle devrait pouvoir assez rapidement rejeter des recours pour montrer
que l’institution qu’elle est ne s’amuse pas. Sinon, certains vont par leur
pagaille la distraire pour rien. Le Bénin est en retard et depuis novembre on
parle de la désignation et de l’installation des membres de la Cena et de ses démembrements
et on n’en finit pas. Pendant que les commissaires sont concentrés sur le
calendrier électoral et le budget qui sont les plus importants aujourd’hui, il
est à nouveau question de justifier la configuration du bureau élu. C’est une
nouvelle distraction qui en rajoute au retard déjà accusé. Les membres du
bureau et de la Cena
ont intérêt à répondre alors en détaillant les circonstances qui ont amené à
avoir la configuration actuelle du bureau. Car, si on ne prend garde, le
dilatoire prendra le pas sur le sérieux que constituent les élections
communales et municipales pour le Bénin. Et si malgré les dispositions de la
loi, une catégorie refusait de faire partie du bureau de la Cena,doit on rester là à
tourner en rond ? Il y a –t-il dans la loi que quelqu’un doit réclamer un
poste et qu’on doit nécessairement le lui accorder ? S’agit il d’élection
où de choix personnel de poste au sein du bureau de la Cena ? Voilà des
précisions qu’il faut faire à ceux qui entretiennent le dilatoire. Les populations
ont aussi des droits et il n’est pas normal qu’on abuse d’elles comme on le
voit actuellement.
Le
poste de Achodé menacé ?
La
guéguerre qui se poursuit à la
Cena risque de déchirer à nouveau le camp présidentiel. Si la Cour se base sur le
subterfuge de ceux qui l’on saisi pour invalider à nouveau le bureau de la Cena, c’est pour attiser la
rancœur au sein de la mouvance, car si cette dernière était unie, elle devrait
comprendre que M. Symphorien Codjo Achodé est de la mouvance et peut donc
agir en leur nom à tous. Mais si le bureau est invalidé à nouveau et que les
dix autres tenaient à leur parole pour reconduire le même bureau, c’est Achodé
qui perdra son poste au profit du représentant du gouvernement. A cette allure
où va-t-on avec l’entretien de mécontentement à l’intérieur de la Cena ?