"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

In La Presse du jour - Hier, les enfants de l’école primaire publique de Sèdjèko, banlieue de Porto-Novo, ont effectué leur rentrée sous les arbres de la cour de leur école. Les enseignants ont tous rejoint leur poste sauf l’un d’entre eux qui est venu dire à la directrice qu’il est admis pour le concours des contractuels d’Etat et qu’il attend son titre d’affectation. « Tous les enseignants sont là, mais nous attendons impatiemment le gouvernement pour la construction des salles afin de mettre les enfants au travail », a répondu Mme Adjai Jeanne, institutrice à l’Epp Sèdjèko.

Malgré cette situation de sinistre constatée bien avant le lancement du projet de construction des 311 classes, le gouvernement et le ministère des enseignements primaires et des langues nationales qui est dans la même ville que cette école de Sèdjèko, n’ont rien fait pour les secourir. Mme Tonouéwa Bernadette, directrice de l’Epp Sèdjèko B, n’a pas caché sa désolation d’effectuer la rentrée 2007-2008 dans des salles de classes sans toit. « Amère est notre impression, car je crois qu’au mois de mars, à la première tornade qui a emporté 4 à 5 classes, une forte délégation gouvernementale était passée ici. Elle nous avait fait des promesses. Le jour suivant le génie militaire était venu visiter les classes et plus rien après. On nous a demandé de faire le devis. Ce qui fut fait. Nous nous sommes déplacés vers les autorités, la mairie, le ministère, mais .avons rien eu » a déploré la directrice de Sèdjèko B. Cette école a enregistré, malgré cette situation, un nombre très élevé d’élèves. « Les inscriptions s’élèvent à plus de 200 élèves. Ce matin, nous avons encore enregistré 25 écoliers toute classe confondue. Les enfants sans acte de naissance ont été acceptés dans l’école de Sèdjèko.

Affissou Anonrin, Guy Constant Ehoumi, Denis Magnidet