"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LE BENINOIS LIBERE  - - 23 janvier

A quoi servent donc les milliards de Yayi ?

Si émergence il y aura au Bénin, il faut dire que les Béninois l’accouchent vraiment dans la douleur la plus atroce. Tellement la pauvreté a gagné le pays que la galère est devenue le lot quotidien de ses fils. Tout coûte cher, dans un pays où l’argent se fait rare. Conséquence : la fronde sociale s’accentue avec des grèves sans cesse dans tous les secteurs d’activité du pays. A l’allure où vont les choses, beaucoup de Béninois qui ont vu naître le Changement ne sont plus témoin de l’émergence promise au bout de ce revirement politique accrédité par eux à plus de 75% de leur suffrage. Dans toutes les localités et sphères du pays, les indices de la pauvreté se font sentir à l’indifférence totale des promoteurs du Changement qui confondent toujours le social à la politique. En effet, au moment où les travailleurs ne pouvant plus joindre les deux bouts, consacrent le temps de leur repos à conduire le taxi moto Zémidjan. Les étudiants abandonnent leurs cours pour la même cause et que les jeunes filles sont obligées de livrer leurs entrejambes pour vivre sous le Changement, les applaudimètres du régime en vue de se mettre pleine les poches organisent toujours mouvements de soutien pour faire croire à la face du monde que les choses vont pour le meilleur. Ne pouvant plus supporter cela, les populations grognent déjà et menacent d’exprimer leur mécontentement dans les jours à venir à travers un vote sanction lors des municipales qui restent pour l’heure la préoccupation majeure de Boni Yayi et son équipe. Alors, si tant est que la politique est la seule préoccupation du Changement, c’est le seul moyen pour Boni Yayi de réaliser l’émergence du pays, qu’il se rend désormais compte qu’il n’atteindra cet objectif que s’il accorde maintenant un prix au social. Car veine sera cette politique qui promet le développement au prix de la pauvreté et la galère de tout un peuple.

Constant GBOWELE