"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Mensonge d'Etat

Pourquoi Guidigbi ment-il au chef de l’Etat ?

3 juillet 2008

Edgar Guidigbi, le jeune conseiller au changement du président de la République, abuse de son patron, le chef de l’Etat, Yayi Boni ! Edgar Guidigbi ne ment peut-être pas tous les jours à son chef, dans les rapports quotidiens et dans les avis consultatifs qu’il fait au Président de la République ; mais en tout cas, il est désormais sûr au moins qu’il a commencé à mentir au Dr Yayi Boni.



Ce qui est manifestement tragique si l’on sait que M. Guidigbi conseille le premier magistrat du pays sur des dossiers sensibles de de la République. La preuve a été donnée hier mercredi 02 juillet 2008, dans le quotidien dit « du changement » édité par le jeune conseiller en personne. Dans la parution N°0271 dudit journal en effet, un article pour le moins inaccoutumé, signé du Directeur de Publication du journal, apprend aux lecteurs le renvoi, par les responsables du quotidien, du journaliste nommé Dimitri Fagnon pour « ses écrits » jugés diffamatoires contre le chef de l’Etat et « ne correspondant ni à la ligne éditoriale, ni aux valeurs éthiques et morales » dudit quotidien. La veille, le nommé Fagnon avait signé un éditorial et un article sur la gestion politique actuelle du Dr Yayi Boni. Les écrits en question seraient, selon Edgard Guidigbi et son équipe, « indignes » de son journal. Cela paraît beau ! Très idéaliste même, cette attitude du quotidien qui se veut être le grand défenseur des idéaux du changement et qui renvoie un journaliste parce qu’il a fait des analyses un peu trop poussées sur la vie politique nationale et qu’il a osé dire dans « le canard proche du président » ce qu’il ne faut surtout pas dire. On pourrait juger là de la ligne éditoriale en question du journal et de ce qui doit alors être les écrits autorisés du journal. Mais là n’est pas encore le problème. Le problème, en vérité, c’est le mensonge qui se cache dans les excuses mêmes faites au président de la République. Que l’on se trompe et que l’on veuille se corriger, c’est louable. Mais que l’on pose un acte sciemment et que les excuses qui l’accompagnent soient des excuses de façade, sans sincérité, c’est grave. Et c’est cet esprit-là qui conseille le chef de l’Etat sur les questions du changement. Car ce qu’il faut dire, c’est qu’aucun journaliste n’a été renvoyé du « journal du changement » pour des écrits dits outrageants contre le chef de l’Etat. Selon nos investigations, le soi-disant journaliste renvoyé Dimitri Fagnon n’existe pas ! C’est là un prête-nom, comme beaucoup de journalistes en utilisent. Et le simulacre d’excuses présenté au chef de l’Etat devient une abominable farce présentée à la face du peuple. Edgar Guidigbi sait bien que le nommé Fagnon n’existe pas. Pourquoi faire croire à son chef qu’il a sanctionné le susnommé ? La loyauté de Guidigbi envers Yayi Boni l’obligeait, si tant est qu’il est sincère envers son patron, à dénoncer publiquement le journaliste en question, tout en désengageant les responsabilités de son journal. Mais il a voulu tourner en bourrique le chef de l’Etat, lui faisant accroire une aberration. Et ce faisant, on peut se demander pourquoi Guidigbi cache un détracteur de Yayi Boni, si tant est qu’il y en avait au sein de son journal ? Et si c’était le cas, que valent les excuses présentées à la Une de son journal ? Un machin pour égarer le patron. Un gros montage de journaliste mal inspiré. Voilà comment on conseille le chef de l’Etat sous le changement. Voilà comment les proches conseillers du chef de l’Etat le tournent en bourrique et avec lui le peuple entier. Il faut poser maintenant la question à Yayi Boni. Un adage africain dit que rien de caché ne se fait sous le soleil. Si Guidigbi avait l’habitude de « bleuir » son patron, il aurait dû ne pas vouloir le faire publiquement. Le président se laisse peut-être duper facilement, mais que le Conseiller ne nous prenne pas tous pour des bleus. S’il y a des faits qui lorsqu’ils sont posés, méritent le silence, il y en a d’autres que l’honnête citoyen ne saurait voir et se taire. Car se taire dans ces situations reviendrait à se faire complice. Et devant le comportement du conseiller du Dr Yayi Boni, on s’interroge : pourquoi et au profit de qui Guidigbi ment-il au chef de l’Etat ? En faisant croire qu’il a renvoyé un Dimitri Fagnon qui, à l’état civil, n’existe pas !

Askanda Bachabi

de



03/07/2008
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