Mission émergente !
« Sauver le soldat Nago »
27 juin
Un peu comme dans la longue série des
« missed in action ». Le cas de l’occupant du perchoir est plus que
désespérant. Nago fait partie de ces soldats tombés derrière les lignes
ennemies et qui ont tout donné à leur régiment. Le chef suprême soupèse
actuellement tout ce qu’il faut sacrifier pour le récupérer. A ce jour,
personne n’ose évaluer les dégâts d’un éventuel sauvetage du trône du président
de l’Assemblée nationale.
En théorie, son maintien ne sert plus à grand’
chose. Le pouvoir pouvait craindre pour la remise en cause du positionnement de
ses suppôts à
Il suffit que Nago apparaisse sur le perron de
l’hémicycle pour que certains de ces collègues éprouvent des envies de
« meurtre ». On ne compte plus les séances présidées par lui qui ont
failli dégénérer en pugilat. Les insultes volent désormais plus bas que la
ceinture. Le vocabulaire emprunte aux dépotoirs dès que
Ils sont un certain nombre, les Béninois qui
croient dur comme fer que le mandat de Nago est derrière lui. Avec ou sans
destitution, il aurait perdu toute prise sur ses collègues. Lui qui a été hissé
à coup d’accord de législature mort-né, de serment de fidélité d’un autre âge
et de procurations fantaisistes. Des expédients qui ont duré à peine un an. Le
temps pour le régime du changement de gaspiller en pure perte sa majorité
parlementaire. Bien que le perchoir demeure en place grâce à une mobilisation
quasi obsessionnelle du dernier cercle des 35 élus Fcbe. Une minorité de
blocage de destitution dont la stabilité ne tient qu’à un fil. Certaines
langues évoquent des mystérieux coups de fil du docteur-président en personne à
chacune des recrues de son camp afin de conserver la cohésion. A l’occasion des
promesses ou des menaces pleuvent selon le profil et l’historique du
recrutement.
On le disait que Nago a son mandat derrière lui.
On voit mal, l’hémicycle retrouvé une sérénité nécessaire à la poursuite des
travaux par un coup de baguette magique. Le crédit du bureau de la 5ème
législature est presque réduit à néant. Pas étonnant que la session
parlementaire d’avril 2008 se soit soldée pas un fiasco retentissant. Sans le
moindre article voté en trois mois. Pendant que son professeur de président
vogue de mission en mission à l’extérieur du pays. Comme pour signifier au
docteur-président qu’il lui appartient désormais de sauver son soldat qui l’a
servi jusque là avec zèle, dévouement et esprit de sacrifice.
Au régime du changement d’opérer désormais un
choix. Entre jouer des strapontins, des procurations et des appâts de tout
genre pour conserver sa fameuse minorité de blocage ou permettre une rupture de
l’impasse qui tienne compte de la configuration de l’Assemblée nationale
consécutive aux ruptures d’alliance enregistrée avec la création du G13 et la
déclaration du 12 mars 2008.
Reste la logique du pourrissement
qu’affectionnent les cerveaux pensants de l’Etat-Fcbe : forcer le maintien
au poste de Nago envers et contre la majorité des députés.
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres