"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Mission émergente !

« Sauver le soldat Nago »

27 juin

Un peu comme dans la longue série des « missed in action ». Le cas de l’occupant du perchoir est plus que désespérant. Nago fait partie de ces soldats tombés derrière les lignes ennemies et qui ont tout donné à leur régiment. Le chef suprême soupèse actuellement tout ce qu’il faut sacrifier pour le récupérer. A ce jour, personne n’ose évaluer les dégâts d’un éventuel sauvetage du trône du président de l’Assemblée nationale.

En théorie, son maintien ne sert plus à grand’ chose. Le pouvoir pouvait craindre pour la remise en cause du positionnement de ses suppôts à la Cour constitutionnelle. Le péril n’existe plus du fait de l’inamovibilité des sages durant les 5 années que dure leur mandat. Il fallait entretenir le dilatoire jusqu’à leur prestation de serment le 06 juin 2008. Ce qui est fait. Par contre, garder Nago au poste apparaît comme une véritable gageure. On parlait des « missed in action » en référence à ces baroudeurs, comme je le disais, tombés derrière les lignes ennemies. Leur sauvetage requiert le sacrifice de plusieurs autres soldats.

Il suffit que Nago apparaisse sur le perron de l’hémicycle pour que certains de ces collègues éprouvent des envies de « meurtre ». On ne compte plus les séances présidées par lui qui ont failli dégénérer en pugilat. Les insultes volent désormais plus bas que la ceinture. Le vocabulaire emprunte aux dépotoirs dès que la Secrétaire parlementaire, Affo Djobo devrait s’adresser au président du groupe parlementaire Prd, Augustin Ahouanvoébla, et vice versa. Des échanges fortement déconseillés aux jeunes et aux personnes sensibles.

Ils sont un certain nombre, les Béninois qui croient dur comme fer que le mandat de Nago est derrière lui. Avec ou sans destitution, il aurait perdu toute prise sur ses collègues. Lui qui a été hissé à coup d’accord de législature mort-né, de serment de fidélité d’un autre âge et de procurations fantaisistes. Des expédients qui ont duré à peine un an. Le temps pour le régime du changement de gaspiller en pure perte sa majorité parlementaire. Bien que le perchoir demeure en place grâce à une mobilisation quasi obsessionnelle du dernier cercle des 35 élus Fcbe. Une minorité de blocage de destitution dont la stabilité ne tient qu’à un fil. Certaines langues évoquent des mystérieux coups de fil du docteur-président en personne à chacune des recrues de son camp afin de conserver la cohésion. A l’occasion des promesses ou des menaces pleuvent selon le profil et l’historique du recrutement.

On le disait que Nago a son mandat derrière lui. On voit mal, l’hémicycle retrouvé une sérénité nécessaire à la poursuite des travaux par un coup de baguette magique. Le crédit du bureau de la 5ème législature est presque réduit à néant. Pas étonnant que la session parlementaire d’avril 2008 se soit soldée pas un fiasco retentissant. Sans le moindre article voté en trois mois. Pendant que son professeur de président vogue de mission en mission à l’extérieur du pays. Comme pour signifier au docteur-président qu’il lui appartient désormais de sauver son soldat qui l’a servi jusque là avec zèle, dévouement et esprit de sacrifice.

Au régime du changement d’opérer désormais un choix. Entre jouer des strapontins, des procurations et des appâts de tout genre pour conserver sa fameuse minorité de blocage ou permettre une rupture de l’impasse qui tienne compte de la configuration de l’Assemblée nationale consécutive aux ruptures d’alliance enregistrée avec la création du G13 et la déclaration du 12 mars 2008.

Reste la logique du pourrissement qu’affectionnent les cerveaux pensants de l’Etat-Fcbe : forcer le maintien au poste de Nago envers et contre la majorité des députés.

 



27/06/2008
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