Tout chemin mène au gouvernement
mardi
6 novembre 2007, par Arimi Choubadé
Rédigé
le 06 novembre 2007, In le Nokoué
Une
entrée à
Sur le
fond, c’est une bien bonne nouvelle pour le changement. Une meilleure
trouvaille que les Alexandre Hountondji, Emmanuel Tiando, Soumanou Toléba et
autres Félix Hessou dont les accointances avec l’ancien régime sont de
notoriété publique. Tout le contraire de ce chroniqueur enflammé qui a
difficilement fait son deuil de la défaite de Soglo en 1996 et n’a pas hésité à
s’en prendre carrément à tous les électeurs ayant fait le choix de Kérékou
contre Hercule à l’époque. La ligne n’a vacillé à aucun moment durant la
décennie de toutes les dérives de la gouvernance. Certains messages du
changement auraient été mieux perçus s’ils étaient portés par des gens capables
de se prévaloir d’une distance voire une opposition vis-à-vis du
« gouvernement autrement » et du « Bénin du futur ».
Je
vois d’ici la cohorte d’opportunistes qui glose déjà sur une certaine
consécration de la société civile. Oubliant que lui, il avait un passé
activiste (partisan) qui n’avait rien à envier à celui d’un Candide Azannaï,
d’un Georges Guédou ou d’un Guy Adjanohoun. Il ne lui manquait peut-être que la
figuration sur une liste de candidature ou la carte du parti. Sur le même
registre que l’autre célébrissime pourfendeur du « Vrai visage du
Caméléon », Janvier Yahouédéhou.
On
attend que la nouvelle recrue du gouvernement du changement dévoile lui-même
son propre agenda. Une remise en cause des anciennes convictions au nom du
politiquement correct ou un assaut en bonne et due forme des citadelles
jusque-là imprenables de l’ordre établi depuis lors ? Se souviendra-t-il
de ses enjambées précipitées Place de l’Etoile rouge après une charge de la
police venue disperser une manifestation pacifique citoyenne ? Ou
rejoindra-t-il tout bonnement les marcheurs-remercieurs au nom de la solidarité
gouvernementale ?
C’est
à espérer que lui comprendra mieux la désespérance de ceux qui réclament des
espaces de liberté et de pouvoir à travers l’application du droit des opposants
par exemple. Qu’il ne se laissera pas griser par la tonitruance des cortèges et
des sirènes. Et qu’il ne sombrera pas dans un grand écart comme justement
Kouchner de plus en plus décrié par ses camarades de l’humanitaire depuis qu’on
l’a installé au Quai d’Orsay.
Une
parfaite maîtrise du lyrisme n’est pas forcément un atout pour un promu sur la
scène politique. Surtout pour quelqu’un qui a toujours gardé une dent pourrie
contre la « vieille classe politique » et qui se retrouve ministre à
l’âge de la retraite.
Ha !
la politique ! Qu’on y vieillisse ou qu’on y entre vieux : du pareil
au même.
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