Mutation de Charlemagne Kêkou à la radio nationale :
8 mai 2008
Avec
des responsables incompétents et malhonnêtes à tous les niveaux,
l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB) est
définitivement devenue la caisse de résonance de Yayi Boni et de son
gouvernement. Le dernier acte de mutation de Charlemagne Kêkou de la
télévision à la radio nationale en est la parfaite illustration.
Tout le monde sait que la télévision publique béninoise est profondément gangrenée par les déséquilibrés du pouvoir Yayi Boni. Cette télévision qui s’enorgueillissait à raison, il y a quelques années, d’être la «chaîne des grands événements» est devenue la chaîne des grands enchaînements de journalistes. A l’ORTB sous Yayi Boni, il vaut mieux faire semblant de voir tout beau, d’entendre tout beau et de dire tout beau tout ce que fait le gouvernement. On ne le dit pas tout haut, mais dans les couloirs des salles de rédaction, les journalistes murmurent qu’ils sont ligotés par des responsables qui sont plus préoccupés par la préservation de leur poste que par l’intégrité et le professionnalisme. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le vingt heures pour voir le temps consacré à Yayi Boni, à son épouse et à son gouvernement. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir que tout le journal télévisé (JT) soit parfois consacré à Yayi et son gouvernement. Finalement l’ORTB n’est plus que la télévision du gouvernement. On se fout des Béninois et de leurs préférences en termes de programmes télévisuels. Tout est fait pour faire plaisir à Yayi Boni et à son gouvernement. Ses ministres s’invitent pratiquement à tous les JT et émissions politiques du prime time. Aucun travail de synthèse journalistique n’est fait sur les communiqués de presse. On les lit intégralement à la télé quelles que soient leurs longueurs. On se fout également de l’ennui du téléspectateur. Regarder la télévision publique est devenu une corvée pour des milliers de Béninois. Il n’y a pas la moindre émission qui puisse permettre aux Béninois de voir se confronter de vraies idées contradictoires sur la politique gouvernementale. On le sait, la reprise de l’émission «Presse hebdo» paraissait véritablement redoutable pour le gouvernement. Yayi Boni et ses sbires veulent tout contrôler y compris le contenu des programmes de la télévision publique. «Presse hebdo» n’était pas faite pour les caresser dans le sens du poil. Son animateur Charlemagne Kêkou est un journaliste non-conformiste, un journaliste véritablement rebelle qui, forcément, dérange. A travers ses prises de positions contre le gouvernement, à travers ses chroniques amères et à travers son refus de s’identifier aux béni-oui-oui de la maison, il est devenu l’ennemi du gouvernement et des responsables de l’ORTB. Conséquence, à défaut de le congédier (ce serait évidemment trop flagrant), on a préféré le muter à la radio nationale. Mais ce que les soi-disant responsables ont oublié, c’est que ce journaliste-là est un peu comme le talentueux Souleymane ASHANTI : il n’a pas sa langue dans la poche et quel que le médium, il est capable de dire non et merde à qui que ce soit.
Tout le monde sait que la télévision publique béninoise est profondément gangrenée par les déséquilibrés du pouvoir Yayi Boni. Cette télévision qui s’enorgueillissait à raison, il y a quelques années, d’être la «chaîne des grands événements» est devenue la chaîne des grands enchaînements de journalistes. A l’ORTB sous Yayi Boni, il vaut mieux faire semblant de voir tout beau, d’entendre tout beau et de dire tout beau tout ce que fait le gouvernement. On ne le dit pas tout haut, mais dans les couloirs des salles de rédaction, les journalistes murmurent qu’ils sont ligotés par des responsables qui sont plus préoccupés par la préservation de leur poste que par l’intégrité et le professionnalisme. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le vingt heures pour voir le temps consacré à Yayi Boni, à son épouse et à son gouvernement. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir que tout le journal télévisé (JT) soit parfois consacré à Yayi et son gouvernement. Finalement l’ORTB n’est plus que la télévision du gouvernement. On se fout des Béninois et de leurs préférences en termes de programmes télévisuels. Tout est fait pour faire plaisir à Yayi Boni et à son gouvernement. Ses ministres s’invitent pratiquement à tous les JT et émissions politiques du prime time. Aucun travail de synthèse journalistique n’est fait sur les communiqués de presse. On les lit intégralement à la télé quelles que soient leurs longueurs. On se fout également de l’ennui du téléspectateur. Regarder la télévision publique est devenu une corvée pour des milliers de Béninois. Il n’y a pas la moindre émission qui puisse permettre aux Béninois de voir se confronter de vraies idées contradictoires sur la politique gouvernementale. On le sait, la reprise de l’émission «Presse hebdo» paraissait véritablement redoutable pour le gouvernement. Yayi Boni et ses sbires veulent tout contrôler y compris le contenu des programmes de la télévision publique. «Presse hebdo» n’était pas faite pour les caresser dans le sens du poil. Son animateur Charlemagne Kêkou est un journaliste non-conformiste, un journaliste véritablement rebelle qui, forcément, dérange. A travers ses prises de positions contre le gouvernement, à travers ses chroniques amères et à travers son refus de s’identifier aux béni-oui-oui de la maison, il est devenu l’ennemi du gouvernement et des responsables de l’ORTB. Conséquence, à défaut de le congédier (ce serait évidemment trop flagrant), on a préféré le muter à la radio nationale. Mais ce que les soi-disant responsables ont oublié, c’est que ce journaliste-là est un peu comme le talentueux Souleymane ASHANTI : il n’a pas sa langue dans la poche et quel que le médium, il est capable de dire non et merde à qui que ce soit.
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