Dans
sa marche vers les élections communales et municipales pour lesquelles
le gouvernement a convoqué le corps électoral pour le 17 février 2008,
le Bénin se prépare à...
Dans
sa marche vers les élections communales et municipales pour lesquelles
le gouvernement a convoqué le corps électoral pour le 17 février 2008,
le Bénin se prépare à connaître les mêmes péripéties que celles souvent
enregistrées lors des consultations passées et qui permettent de
qualifier l’organisation des élections de controversée. Pendant ce temps, les partis politiques gardent un silence inquiétant.
Iitiative et adoption opportunistes des lois électorales ; désignation et installation tardives des membres de la Commission
électorale nationale autonome (Cena) et de ses démembrements ;
inscription sur les listes électorales dans la précipitation et
contestations diverses sans oublier des scènes d’intrigues ont souvent
caractérisé les processus électoraux en République depuis bientôt dix
sept que la Conférence
nationale dans forces vives a conduit à l’avènement de la démocratie.
Malgré l’expérience que requiert l’organisation des quatre élections
présidentielles, cinq législatives et une locale qu’il a déjà connues,
le Bénin avance à grands pas vers l’organisation en février d’une
historique consultation au cours de laquelle ses citoyens choisiront
respectivement pour la première et la deuxième fois depuis le démarrage
du processus de décentralisation, les conseillers des villages et des
quartiers de villes puis les conseillers municipaux et communaux sans aucune certitude d’éviter les ratés habituels.
Le silence des partis politiques
Ainsi,
à moins de soixante dix (70) jours de la date du scrutin, ni le
gouvernement ni l’Assemblée nationale et encore moins les organisations
de la société civile n’ont songé à désigner leurs représentants au sein
de la Commission
électorale nationale autonome (Cena) et de ses démembrements. Or la loi
dispose que pour une bonne organisation des élections, les membres de
cet organe chargé de la préparation, de l’organisation et de la
publication des grandes premières tendances desdites élections soient
installés quatre vingt dix (90) jours avant la date du scrutin. Tout
ceci se passe avec la complicité apparente des partis politiques qui à
ce jour n’ont daigné donner le moindre signal de leur protestation.Le
retard déjà accusé et qui davantage s’accuse ne sera donc pas sans
impacts sur la qualité de l’organisation des
élections municipales et communales de 17 février 2008. Le constat de
ces mêmes ratés objets de critiques chaque fois le Bénin organise une
consultation électorale alors qu’il est désormais prôné le changement
indigne plus d’un observateurs qui d’ailleurs commencent par se
demander ce à quoi auront servi les recommandations de la commission de
juristes nationaux de renom commis par le gouvernement à une évaluation du système électoral béninois
Ludovic D. Guédénon |