Réaction du gouvernement sur la non installation de certains conseils
communaux |
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06-06-2008 | |
Tokpanou dresse le tapis rouge à l’incivisme Le
secrétaire général du gouvernement, M. Victor Tokpanou est intervenu
sur l’une des chaînes de télévisions béninoises pour situer l’opinion
nationale sur la position du gouvernement dans la non installation de
certains conseils communaux. Selon le SG, ‘’la non installation de
certains conseils ne semble pas être pour le gouvernement une atteinte
grave à la loi’’.
Il évoque ensuite que de pareilles situations
s’étaient déjà posées par le passé, et des conseils communaux ont été
installés hors délai. Il a cité les cas de Malanville et de Calavi.
Autrement, le gouvernement n’est nullement préoccupé par la situation
illégale dans laquelle certains militants ont plongé certaines
communes. Que la loi soit respectée ou pas, le gouvernement ne s’en
trouve guère ému. Et pourtant il est le premier garant du respect de la
loi. Comment peut-on dire que le non respect d’une loi de la République
n’est pas grave. Cette affirmation est suffisamment grave elle-même
venant d’une autorité aussi haut placée. Elle est par ailleurs
dangereuse quand c’est un juriste qui le fait. Mais, devrait-on
continuer par fouler aux pieds les règles de la République ? Parce que
cela s’est produit il y a cinq ans, on devrait le répéter cette fois.
Le gouvernement avec cette sortie de son Secrétaire Général vient de
dresser le tapis rouge à l’incivisme. Le fait ne devrait pourtant pas
surprendre vu que le gouvernement même est coutumier des violations de
la Constitution. Cependant, en citant le cas de Malanville, M. Tokpanou
a oublié que le préfet qui avait reporté l’installation est outillé
pour le faire. Or, dans le cas de la plupart des autres communes dans
lesquelles les conseils n’ont pas pu être installés, ce sont des
militants d’un regroupement bien connu du pouvoir en place qui en sont
les auteurs. Ou bien, ces vils individus irrespectueux des lois de la
République qui ont empêché le bon fonctionnement des institutions
ont-ils autre recours que la Cour Suprême pour se plaindre? A moins
qu’on ne veuille faire comprendre aux Béninois que le regroupement dont
il s’agit se confond avec l’autorité étatique. Benoît Mètonou |
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