"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Le procès du régime en place auquel on a assisté hier a permis à des partis très influents dans la partie méridionale du Bénin de se mettre ensemble. Il se trouve ainsi que la popularité de Yayi Boni dans cette partie du pays va en souffrir. Car, il s’agit d’une union jamais réussie, même si c’est pour une courte durée.


Il est donc possible que la Rb, le Psd, le Madep et le Prd se mettent ensemble pour des intérêts politiques. Leurs différents poids mis dans une seule balance dépassent la force de Fcbe. Ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on se réfère aux chiffres de la dernière présidentielle. Les quatre partis réunis représentent un peu moins de la moitié des suffrages exprimés alors au premier tour contre 35% pour les Fcbe du chef de l’Etat Yayi Boni. Les initiateurs de la rencontre d’hier en sont bien conscients. Ils savent qu’ils ont toujours leur mot à dire. Le Palais de la Marina aussi en sait quelque chose. Le chef de l’Etat doit s’attendre ainsi à de nouveaux rapports avec la classe politique. En moins de trois semaines les accusations contre le locataire de la Marina se sont accentuées et proviennent des leaders incontestés de leurs fiefs respectifs. A quoi doit-on s’attendre ? Autrement, après cette sortie très attendue des leaders politiques, il y a lieu de s’interroger sur ce qui va se passer dans les jours à venir. Car ce n’est pas rien, ni de l’eau versée sur le dos du canard si de telles figures se montrent très fâchées. Encore qu’elles n’ont pas choisi des arguments fallacieux pour exprimer leur mécontentement. Leurs préoccupations sont partagées par tous ceux qui sont épris de liberté. La sortie du groupe des quatre a inspiré l’autre camp à improviser une déclaration. Désormais ce sera du tac au tac. Il faut en être persuadé avec la réponse du berger à la bergère qui ne s’est pas faite attendre. Dans une déclaration lue hier les Fcbe ont répliqué. à ceux qui ont fait le procès du président de la République. Mais à vrai dire, la réplique n’était pas à la hauteur de l’attaque. Loin s’en faut. Quelques députés élargis aux directeurs de structures publiques, mêmes ceux qui ont été épinglés pour mauvaise gestion et mal gouvernance, ont cru devoir apporter une foudroyante réplique. Leur déclaration n’a l’air de rien, si ce n’est qu’elle dit avoir vu le masque tomber et s’empresse de coller à tous ceux qui ont critiqué les actions du régime, l’étiquette d’opposants alors que les intéressés n’en ont pas fait cas. Et la question prise sous cet angle n’arrange pas le fils de Tchaourou. Il y a risque que la situation s’aggrave dans les mois à venir

Fidèle Nanga