Remaniement ministériel :
Cotonou, le 1er juillet 2008
Le débat sur le gouvernement d'ouverture prend une allure qui risque de conduire le gouvernement du docteur Boni YAYI dans un piège sans fin. L'entrée au gouvernement des politiciens ne doit pas devenir une obsession.
Autant le bénin a besoin d'apaisement, autant il a besoin de décoller économiquement pour redonner espoir à sa jeunesse. Pour réussir son quinquennat axé sur la lutte contre la corruption, l'assainissement des finances publiques, et la réforme de l'administration publique, Boni YAYI a plus besoin de concentration, de coudées franches des cadres émérites quel que soit leur coloration politique.
Il a besoin surtout d'aller vite car le chantier de reconstruction du bénin du renouveau est vaste. Il se fait qu'actuellement des obstacles artificiels se posent sur le chemin du progrès avec des prétextes à la fois justifiés mais surtout fallacieux.
On parle ainsi de crise politique qui risque de compromettre 2011 pour Boni YAYI. Et chaque jour on brandit cela pour obtenir un gouvernement de large union nationale basé sur les accords de mars 2006 avec l'alliance wloguèdè .
On tente de conduire le chef de l'état vers la compromission sans que personne ne s'en rende compte. Le moment est donc venu pour tous ceux qui sont soucieux de la réussite du quinquennat du chef de l'état d'ouvrir les yeux pour lui dire que les béninois ont plus besoin de lui maintenant que jamais, et que le second mandat n'est pas une fin en soi. Le peuple est mature et saura dissocier la vraie graine de l'ivraie.
Dimitri FAGNON
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